Iran : la colère et le sang
Ce mardi, en deuxième partie de soirée, Arte propose un retour sur l’histoire contemporaine d’Iran au travers de deux de ces derniers dirigeants, le Shah d’Iran, Mohamad Reza Pahlavi (de 1941 à 1979) et l’ayatollah Khomeiny (de 1979 à 1989).
Le 16 janvier 1979, la révolution éclate en Iran et renverse la monarchie du Shah. Après quarante ans de République islamique, bilan d’une population toujours à feu et à sang.
Shah échaudé…
Le shah d’Iran n’avait pas prévu cette grogne populaire. Il en imaginait encore moins les conséquences, trop occupé à élaborer des desseins mégalomanes pour rendre à son ancienne Perse sa gloire d’antan. Contrairement à son père, un officier cosaque presque illettré, le shah Mohammad Reza Pahlavi reçoit une éducation digne d’un roi. Il n’a que 21 ans lorsqu’il monte sur le trône, le 16 septembre 1941. À cette époque, il est adulé par son peuple. Et a de grandes ambitions pour son pays : il entend faire de l’Iran une grande puissance économique. Pour cela, il dispose d’un atout majeur : le pétrole. L’Iran s’industrialise rapidement au profit d’une partie de la population : la bourgeoisie d’affaires. Le peuple gronde. Qu’à cela ne tienne, soutenu par une redoutable police politique (la Savak) et par les États-Unis, le monarque réprime toute opposition. Il est désormais dans le collimateur des religieux chiites, qui ne voient pas d’un bon œil ses pactes avec l’Occident. Il s’autoproclame « roi des rois » et se couronne lui-même empereur en 1967. À cette occasion, il dépose sur le front de sa troisième épouse, la reine Farah, une couronne sertie d’émeraudes grosses comme des œufs ! C’est le caillou qui fait déborder le vase. Dès 1978, les premières émeutes éclatent.
L’ayatollah danse de joie
Pendant ce temps, le futur messie se frotte les mains… Après quatorze années d’exil en Irak, Rouhollah Khomeiny s’installe en France, où il prépare sa vengeance depuis le village bucolique de Neauphle-le-Château. Il n’a pas digéré son exclusion, en 1963, alors qu’il s’opposait à la politique de modernisation de l’Iran menée par le Shah. Son vœu le plus cher : instaurer une République islamique sur le modèle de la charia…
La suite de cet article est à retrouver dans le magazine Télépro du 5 décembre
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