Ils carburent au super !
Superman, Batman, X-Men ou Avengers, leur point commun ? Sauver le monde !
Ils sont partout ! À la télévision, au cinéma, sur le Net ou sous forme de produits dérivés, les super-héros font partie de notre culture populaire. Mais comment expliquer cet engouement ? Mardi à 20h35, La Deux diffuse le documentaire «L’Ascension des superhéros», avec notamment les interviews de Stan Lee, Hugh Jackman, Robert Downey Jr. ainsi que les scénaristes de comics Neal Adams et Chuck Dixon. Focus sur un phénomène superpuissant.
Les origines
En avril 1938, le premier super-héros de l’histoire naît des mains expertes du scénariste Jerry Siegel et du dessinateur Joe Shuster. Superman trouve rapidement son public et devient une icône de la jeunesse américaine. Doté de super-pouvoirs, l’Homme d’acier n’est que le début du succès fulgurant de l’histoire des super-héros. Un an plus tard, Batman voit le jour et le succès est une nouvelle fois au rendez-vous ! À cette époque, les États-Unis sont en pleine crise économique. Les super-héros renvoient une image de liberté et d’espoir. Face à cette effervescence, Timely Comics, devenue en 1960 Marvel Comics, développe ses propres personnages comme Namor (1939), la Torche humaine (1939) et Steven Rogers, alias Captain America (1940). Durant la Seconde Guerre mondiale, ce dernier accompagne et remonte le moral des troupes américaines. Avec son costume et son bouclier aux couleurs de la bannière étoilée, il est la figure patriotique par excellence.
Du déclin à l’ascension
Après la guerre, les lecteurs veulent du neuf et se tournent vers des histoires d’épouvante et des westerns. Suite à la publication de l’ouvrage «La Séduction de l’innocence» de Fredric Wertham en 1954, une polémique éclate : les comics books influenceraient négativement les jeunes. Inspiré du code Hays qui a régulé la production cinématographique américaine de 1934 à 1966, un nouvel organisme voit le jour. La Comics Code Authority (CCA) va contrôler le contenu de chaque comics avant sa publication. Seuls quelques titres survivront à cette crise. Dans les années 1960, Marvel est numéro 1 dans le secteur grâce à Stan Lee et Jack Kirby, les auteurs des Quatre Fantastiques, Spiderman et Hulk.
Un assouplissement de la CCA permet à de nombreux créateurs de développer des personnages plus tourmentés et sombres, comme Wolverine, chez les X-Men, ou Iron Man. Des séries mettant en scène Batman et Superman cartonnent sur le petit écran. Malheureusement, les BD connaissent une nouvelle crise dans les années 1990. Ne faisant plus recette sur papier, les super-héros doivent reconquérir le cœur du public. Cette fois, ce sera au cinéma ! Avec le Marvel Cinematic Universe, le business super-héroïque explose. Avec le rachat de Marvel fin 2009, Disney développe un empire colossal. En 2012, «Avengers» battra tous les records. Mais en face, le concurrent DC Entertainment (Superman, Batman, Wonder Woman…) peine à trouver son public au cinéma. Le film «Justice League» (2017) est un flop commercial. Le groupe trouve davantage sa place sur le petit écran notamment grâce à la série «Smallville» et la chaîne The CW Television Network qui diffuse «Arrow», «The Flash», «Supergirl»…
Ont-ils encore un avenir ?
Nous n’arrivons plus à compter le nombre de films de super-héros sortis ces dernières années. Beaucoup en sont lassés, mais le business continue de tourner. En 2020, Marvel sortira «Black Widow» (29 avril). La société de production 20th Century Fox (Disney) diffusera après des mois d’attente «Les Nouveaux mutants» (1 er avril) et DC Entertainment lancera, quant à lui, la suite des aventures de la super-héroïne Wonder Woman (3 juin).
Entre temps, Disney+ arrivera en Europe. Prévue en mars, la plateforme de streaming proposera des séries inédites comme «Faucon et le Soldat de l’hiver», «Loki» et «WandaVision».
Article paru dans le magazine Télépro du 12/12/2019
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