Il faut vous soustraire aux additifs !
E155, E503, E951… Que se cache-t-il derrière ces composants de notre alimentation ?
Antioxygènes, stabilisants, émulsifiants, gélifiants, acidifiants, enzymes… : ces additifs, exempts de toute valeur nutritionnelle, sont pourtant présents dans nos assiettes. Leurs noms de codes – E suivi de chiffres – les rendent d’autant plus mystérieux.
Mardi à 21h, sur France 5, «Enquête de santé» s’interroge sur leurs nécessités et leurs dangerosités.
Leurs fonctions…
Il existe cinq grandes familles d’additifs : conservateurs, exhausteurs de goûts, colorants, antioxydants et agents de texture.
Comme leur nom l’indique, conservateurs et antioxydants prolongent la vie d’une denrée, la protègent des moisissures et des bactéries.
Les colorants, comme l’amarante et la curcumine, apportent une couleur plus intense à la moutarde, la soupe ou le vin apéritif.
Les agents de texture (E400 à E499) sont conçus pour donner un aspect spécifique au produit.
Les émulsifiants, comme la lécithine, empêchent la séparation des ingrédients en leur donnant une apparence appétissante et une durée de conservation plus longue. Elle est contenue dans le chocolat, par exemple.
Les épaississants sont utilisés notamment pour les soupes, crèmes glacées et confitures.
Enfin, les exhausteurs de goût, le plus connu étant le sel, augmentent la perception gustative…
Leurs dangers
Présents dans les aliments préparés, ces produits provoquent des «effets secondaires» indésirables. Les nitrites et nitrates (E249 à E252), qu’on trouve dans la charcuterie, le fromage… peuvent être à l’origine de certains cancers et entraîner, entre autres, de l’hyperactivité, des insomnies ou de l’asthme.
Le glutamate (E621 à E625), exhausteur de goût présent dans les viennoiseries bon marché, les plats préparés et les sodas, peut entraîner des problèmes neurologiques chez les jeunes enfants et favoriser des maladies comme le diabète, le Parkinson ou l’Alzheimer. En cas de surconsommation, en tout cas !
Une alimentation saine et variée quotidienne, constituée d’au moins 50 % de légumes est le meilleur moyen de se protéger de ces poisons…
Additifs, gare aux addictions
Il n’y a qu’une lettre qui les sépare… Additif rime avec addictif, comme le démontrent plusieurs études sur l’aspartame, un édulcorant de synthèse au pouvoir hautement sucré et présent dans les produits light, sauces et condiments. Si les scientifiques sont partagés sur sa dangerosité, certains expliquent que, consommée régulièrement, la substance entraîne un dysfonctionnement du système cognitif.
«La consommation de produits édulcorés à l’aspartame entraîne de l’hypoglycémie et empêche la sensation de satiété, provoquant un besoin compulsif de consommer des hydrates de carbone», explique Corinne Charlier, professeur de toxicologie à l’Université de Liège, dans l’ouvrage «Le Light c’est du lourd, le scandale de l’aspartame et des édulcorants».
Dans notre société, il est encore difficile de concevoir le sucre comme une drogue, mais il faut bien se rendre à l’évidence qu’après une sucrerie, il est difficile de ne pas en avaler une seconde…
Cet article est paru dans le Télépro du 31/3/2022
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