Huiles végétales : comment bien choisir !
Nous utilisons tous de l’huile en cuisine. Mais d’où vient-elle ? Et comment a-t-elle été fabriquée ? Lisez les étiquettes !
Tournesol, colza, olive… Quelle huiles consommez-vous à la maison ? Alors que nos grands-mères n’avaient qu’une bouteille d’huile végétale dans leurs armoires, nous en avons souvent tout un assortiment. À l’inverse, nous consommons moins de graisses animales. Si le beurre tire son épingle du jeu, le saindoux et le blanc de bœuf ont pratiquement disparu. Aujourd’hui, seuls 6 % des Belges cuisent encore leurs frites à l’ancienne.
Les huiles végétales sont désormais perçues comme plus saines que les graisses d’origine animale. Et pourtant… Les huiles industrielles réservent quelques (mauvaises) surprises ! À découvrir ce mardi à 21h05 sur France 5, dans le doc «Huiles végétales : un marché bouillant».
Question de prix
L’huile d’olive a le vent en poupe. Sa consommation a doublé depuis 1990. Mais n’est pas la plus achetée. Le marché est dominé par deux huiles au goût neutre : le colza et le tournesol. Traditionnellement cultivé chez nous, surtout dans le Condroz, le colza est un peu en perte de vitesse. À l’inverse du tournesol, qui séduit de plus en plus. D’autant que son prix est très avantageux…
Pour le consommateur, la question du prix est cruciale. Surtout en ces temps de crise. Savez-vous que l’huile d’olive a connu une inflation de 26,6 % en un an ? Et qu’un même oléagineux pouvait afficher des prix très variés ? Ainsi, chez Carrefour, le litre d’huile de tournesol coûte 1,99 € dans la marque Simpl (ex-produit blanc), 2,39 € dans la marque Carrefour et 3,59 € en Vandemoortele. Comment expliquer de telles différences ? Une marque renommée, c’est du packaging et du marketing… Cela vaut pour tous les produits. Mais pour les huiles, il faut surtout déchiffrer l’étiquette pour comprendre la différence de prix.
Comme la vaisselle
Premier élément à prendre en compte : la provenance. C’est parfois un pays bien précis, parfois «UE», parfois «hors UE». Ces mentions vagues cachent des mélanges d’huile. Mais d’où viennent-elles ? L’Ukraine a longtemps été un gros producteur d’huile de tournesol. Depuis la guerre, l’Argentine a pris le relais. Cela signifie que l’huile a parcouru la moitié de la planète avant d’arriver dans notre assiette ! Autre mention importante : la méthode d’extraction. On sait que la meilleure huile d’olive est extraite de la «première pression mécanique à froid». Cela vaut également pour les autres oléagineux. Or, les huiles industrielles sont souvent pressées à chaud. C’est le même principe que la vaisselle : plus c’est chaud, plus vous venez à bout de la matière grasse. Mais la chaleur dégrade les nutriments contenus dans l’huile, notamment les précieux oméga-3.
Des huiles belges
Une fois la pression mécanique terminée, il reste souvent 20 % de graisse dans les oléagineux. Pour les exploiter jusqu’au bout, les industriels utilisent des produits chimiques. Puis d’autres produits encore pour améliorer la couleur, la limpidité, le goût et l’odeur de l’huile… Tout cela donne envie de revenir à des produits locaux, plus naturels. On trouve aujourd’hui de l’huile belge et artisanale de tournesol, de colza, de noix… Il y a quelques mois, lors du Concours international des Huiles du monde organisé à Paris, c’est une huile belge qui a remporté le premier prix : l’huile de noisette de la ferme Leclercq à Verlaine. Si la meilleure huile du monde est belge, pourquoi chercher son bonheur ailleurs ?
Cet article est paru dans le Télépro du 7/11/2024
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