Hérisson, oursin, porc-épic… : qui s’y frotte, s’y pique !
Certains animaux ne manquent pas de piquants ! Mais qui sont ces champions de l’aiguillon ? Ce samedi à 20h15 sur La Une, «Le Jardin extraordinaire» va à leur rencontre.
Hérisson, ce (faux) mollasson
Un hérisson adulte possède entre 5.000 et 7.500 piquants ! Un arsenal étonnant pour un si petit mammifère. À la naissance, il est pourtant nu comme un ver…
Sous ses airs angéliques, le hérisson européen (Erinaceus europaeus) est une force de la nature : résistant aux piqûres de guêpes comme aux m
orsures de vipères ! Cet exploit fait de lui un symbole de victoire sur le Mal dans de nombreuses civilisations. Dans l’Antiquité, Grecs et Romains imaginaient le hérisson grimpant aux arbres fruitiers et les secouant pour embrocher les fruits sur son dos avant de les déguster en famille. En réalité, son menu se compose de limaces, escargots et insectes, qu’il complète, lors de ses agapes nocturnes, avec des œufs, vers de terre et fruits… ramassés au sol.
Sa devise : «Qui va piano va sano». Jamais il ne court après sa proie, c’est elle qui vient à lui. Il a cependant des ennemis. À l’approche d’un renard, blaireau, hibou ou autres prédateurs, il se roule en boule, tous piquants dehors, pour le dissuader de le croquer. Et il attend que passe le danger. Hélas, sa principale cause de mortalité reste… les accidents de la route.
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Un hérisson au jardin : que faire ?
S’il est en bonne santé, laissez-le vivre sa vie de hérisson. Le déplacer risquerait de le priver de son nid, voire de séparer une femelle de ses petits ! En revanche, s’il est blessé, contactez le centre de revalidation pour animaux sauvages le plus proche. En attendant les secours, placez l’animal dans un carton, préalablement troué. Installez-le dans un endroit sombre et calme. Déposez-lui une coupelle d’eau et de nourriture pour chien/chat (ni lait, ni pain !). Même si l’envie vous tente, pas question de l’adopter ! «Il s’agit d’une espèce protégée. Il est interdit de la capturer, la transporter, l’acheter ou la vendre», rappelle l’asbl Natagora. Tout au plus, attendez qu’il élise domicile dans un jardin rendu accueillant : massifs et haies de buissons, composts de feuilles mortes et tas de foin sont fort appréciés. Mais gare aux piscines et robots tondeuses !
À consulter : www.natagora.be
Porc-épic, lance-piques
Mesurant jusqu’à 1m30 (queue comprise) pour 12 kg, le porc-épic d’Amérique (Erethizon dorsatum) est, après le castor, le deuxième plus grand rongeur du Canada. Son corps est recouvert de plus de 30.000 longs poils durs et piquants susceptibles de se planter dans la cuirasse d’un adversaire imprudent… Contrairement au hérisson, il perd régulièrement ses épines… pour mieux les renouveler ! Menacé, il fouette l’air de sa queue dont les piquants (de 12,5 cm) déjà ébranlés se détachent, donnant l’impression qu’il les lance sur sa proie.
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Oursin, au corps sain
Davantage réputé pour sa qualité culinaire que pour son rôle dans l’écosystème, l’oursin abonde dans le littoral méditerranéen. Ses épines lui permettent de se déplacer lentement dans l’eau. Elles sont aussi un moyen de défense contre leurs prédateurs, tels que la dorade, le sar ou… l’homme fin gourmet. Sa présence est un indicateur biologique de la qualité de l’eau car cet «hérisson de mer» n’évolue qu’en eau propre.
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Diodon, puissant poison
Mieux vaut ne pas fâcher ce poisson tropical… En danger, il se gonfle d’eau, faisant se dresser ses redoutables épines qui lui ont valu le surnom de «poisson porc-épic armé». Certains plongeurs le taquinent pour provoquer cette réaction de défense, infligeant un stress au diodon. Il est aussi muni d’une autre arme : le poison. L’animal présente une puissante toxine, la tétrodotoxine, dans tous ses organes. Une seule bouchée serait fatale…
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Vade retro, Calcarifera ordinata !
La chenille du Calcarifera ordinata, un papillon de nuit très répandu au nord de l’Australie, affiche d’éclatantes couleurs. Arrière ! Les tubercules ornant ses attraits peuvent infliger à tout imprudent qui s’y pique une douleur «pire que trois piqûres de guêpe», racontent les autochtones.
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Echidné, l’édenté
Croisement entre un hérisson et un fourmilier, l’echidné à nez court d’Océanie est un proche parent de l’ornithorynque (les deux seuls mammifères à pondre des œufs). Dépourvu de dent, il se sert de sa langue, longue et visqueuse, pour se nourrir d’insectes. Tel le hérisson, s’il est surpris, il se roule en boule. Ou, s’il en a le temps, il s’enfonce sous terre.
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Cet article est paru dans le Télépro du 30/9/2021
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