Hans Christian Andersen : il était une fois… un quiz charmant

Hans Christian Andersen (1805-1875) © Arte/Kinescope Films/Museum Odense
Giuseppa Cosentino Journaliste

Que cachent les contes de Hans Christian Andersen (1805-1875) ? Pour le savoir, ce dimanche à 17h45, Arte explore le côté sombre d’une âme poétique… et tourmentée, avec le documentaire «Hans Christian Andersen – Au-delà des contes».

L’auteur danois laisse derrière lui une œuvre foisonnante, dont pas moins de 156 contes. Ils sont, pour la plupart, des récits autobiographiques… pas toujours enchanteurs. Les devinerez-vous ?

1. Pourquoi la petite sirène désire-t-elle avoir des jambes ?

a. Pour pouvoir vivre avec son prince sur terre

b. Pour obtenir une âme éternelle comme les humains

c. Pour s’entraîner au marathon

2. Pourquoi le «vilain» petit canard est-il ainsi qualifié ?

a. Il ne fait que des bêtises

b. Il est grossier

c. Il ne ressemble pas aux autres cannetons

3. Dans «La Princesse au petit pois», à quoi reconnaît-on une vraie princesse ?

a. Elle peut sentir un petit pois caché sous une épaisseur de 20 matelas

b. Elle ne porte que des robes à pois

c. Elle cuisine la meilleure soupe aux pois

4. Qui s’évade dans un monde merveilleux pour oublier la misère ?

a. La Princesse et le porcher

b. La Petite fille aux allumettes

c. La Reine des neiges

5. Je suis née dans une fleur et me fait enlever par un crapaud hideux. Qui suis-je ?

a. Raiponce

b. La Fée Clochette

c. Poucette

6. On retrouve son cœur à côté d’une paillette. De qui s’agit-il ?

a. Le Petit soldat de plomb

b. La Bergère et le ramoneur

c. Roméo et Juliette

RÉPONSES

1. b. Dans la version d’Andersen, les sirènes n’ont pas d’âme. Désespérée, la petite sirène décide d’épouser un humain afin de profiter d’une vie après la mort. Elle pactise avec une sorcière qui, en échange de sa langue, lui fait pousser des jambes. Mais le prince se marie avec une autre… Pour conjurer la malédiction, la sirène doit lui planter un couteau dans le cœur. Ne pouvant s’y résoudre, elle meurt… Certains y voient une métaphore illustrant l’homosexualité d’Andersen qui nourrissait des sentiments, non-réciproques, à l’égard d’Édouard Collin, le fils de son bienfaiteur.

2. c. Logique, puisqu’il est en réalité… un cygne ! Anderson évoque son enfance difficile. Après la mort de son père, sa mère le dénigre. Plus tard, il décide de reprendre des études et se retrouve entouré d’élèves bien plus jeunes… Mais il parvient à surmonter les vilaines moqueries et susciter enfin l’admiration.

3. a. C’est ainsi qu’elle put épouser le prince, prouvant, après une nuit d’insomnie, que sa sensibilité était digne de sa royauté. À nouveau : méfiez-vous des apparences, la vraie noblesse réside ailleurs que dans la richesse.

4. b. Après avoir craqué toutes ses allumettes, la petite fille est retrouvée morte de froid, le sourire aux lèvres d’avoir pu rêver… Bouleversante, cette histoire sur la misère sociale au XIX e rappelle, sans romance, la pauvre vie de sa grand-mère qui mendiait.

5. c. L’histoire de cette minuscule fillette confrontée à de grands obstacles est inspirée de son amitié pour Henriette Wulff, qui était petite et bossue.

6. a. À travers le récit du soldat unijambiste amoureux d’une danseuse de carton (qui fondent ensemble dans un poêle), le conteur témoigne de sa difficulté à affirmer sa singularité par rapport aux normes imposées par la société.

Cet article est paru dans le Télépro du 11/5/2023

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