Gare au syndrome du voyageur !
Ce lundi soir (23h40), La Trois explore les mystères d’un phénomène planétaire. Celui du vertige de Stendhal.
Mircea a 22 ans lorsqu’elle débarque de l’avion à Chennai, en Inde. Elle arrive de France dans cette ville de 6 millions d’habitants pour y effectuer un stage dans une ONG. Ce n’est pas son premier grand voyage à l’étranger. Elle n’oubliera jamais celui-ci : «Quand je suis descendue de l’avion, inexplicablement, je me suis tout de suite sentie mal à l’aise. Ce qui me déstabilise, c’est que je ne trouve rien à quoi me raccrocher : les odeurs, les sons, le rythme, tout est différent. Une impression très particulière de dépaysement total. Au total, je passe une semaine quasiment sans dormir ni manger, à pleurer la nuit sans savoir pourquoi. En fin de semaine, je fais une crise de panique plus forte que les autres : à n’importe quel prix, il faut que je rentre, c’est comme si un mode «survie» s’était déclenché en moi.» Un épisode de ce qu’on appelle «le syndrome de l’Inde». C’est ce que Mircea relate dans ce témoignage qu’elle confie à MademoiZelle.com. Un mal qui peut connaître de multiples variantes et frapper de nombreux touristes, quel que soit l’endroit où ils se rendent. Un choc des cultures qui peut faire très mal.
J’hallucine…
«Le syndrome du voyageur correspond à des troubles psychologiques passagers, que ressentent certaines personnes quand la différence entre l’idée qu’elles se faisaient de leur voyage et la réalité est trop grande», explique, sur le site Doctissimo, le Pr Olivier Bouchaud, chef de service de la consultation de médecine du voyage de l’hôpital Avicenne. Le mal peut se manifester de différentes manières, allant du stress et des bouffées de chaleur à la crise d’angoisse, de la peur à l’état délirant aigu «avec hallucination et sentiment de persécution de la part des autochtones», détaille Santé voyages.com. Un terreau psychiatrique préexistant est-il nécessaire pour voir le syndrome se développer chez les touristes ? Tout le monde ne partage pas la même opinion à ce sujet. Par contre, un point semble faire l’unanimité : ces manifestations sont rares.
… dans Paris !
Autre point de convergence : les «détonateurs» diffèrent selon l’endroit où on se trouve. Le syndrome de Paris pour commencer. Y sont particulièrement sujets : les touristes japonais. L’image qu’ils ont de Paris avant d’y venir est faite de romantisme, de délicatesse, de luxe… Le grand écart avec les quartiers parfois peu propres qu’ils traversent, les vols à la tire dont ils sont victimes ou le comportement des Parisiens auxquels ils sont confrontés… L’ambassade du Japon à Paris relève une vingtaine de Japonais concernés chaque année.
Pour découvrir la suite de cet article, rendez-vous dans le Télépro du 27 août 2020.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici