François Chalais, l’aventurier des temps modernes
Passionné de cinéma, François Chalais n’a manqué aucun Festival de Cannes depuis sa création, en 1946, à laquelle il concourut. Ce jeudi soir, TV5Monde revient, dans le documentaire « François Chalais, l’aventurier des temps modernes », sur sa vie.
Grand reporter à « Cinq colonnes à la une » sur la RTF (puis l’ORTF), le journaliste français François Chalais a pris la température des catastrophes un peu partout dans le monde. « Les événements vont plus vite que les mots. Il faut savoir apprivoiser le hasard et avoir de la chance », disait-il.
Parmi ses nombreux faits d’armes : le conflit israélo-arabe en 1948, l’interview de la présumée empoisonneuse Marie Besnard en 1959, les confidences en 1963 de Madame Nhu, l’épouse du chef de la police secrète du Vietnam et inspiratrice du régime dictatorial du président Diem.
Au lendemain de Mai 68, il confesse les vedettes de cinéma, son autre passion. « C’est au Festival de Cannes que j’ai attrapé au vol Brigitte Bardot, Alain sur le chemin d’être Delon, le vieux lion désabusé Jean Gabin… »
Il consacre un chapitre de ses souvenirs à Orson Welles dans « Les Chocolats de l’entracte », son autobiographie parue en 1972. « Toute ma vie, j’ai essayé de le rencontrer. Je l’admirais. C’était à Cannes, il m’attendait ivre mort. J’ai eu le spectacle d’un homme incapable de me parler et je suis parti. »
Disparu en 1996 à 76 ans, François Chalais laisse plusieurs ouvrages de référence. Sa veuve, l’écrivain Mei-Chen, décerne en son nom chaque année à Cannes un prix récompensant un film voué aux valeurs du journalisme.
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