Forces spéciales de l’armée belge : la crème de la crème
Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI dans «Tout s’explique», Maria Del Rio s’infiltre chez les forces spéciales, cette petite unité d’élite de l’armée belge composée de militaires hautement qualifiés.
Née en pleine guerre
«Who dares wins» (Qui ose gagne), «Never surrender» (Ne jamais se rendre) et «Far ahead» (Loin devant). Telles sont les devises des forces spéciales belges, qui fêtent cette année leurs 80 ans d’existence.
Leurs origines remontent à la création des «Belgian SAS» (Special Air Service) durant la Seconde Guerre mondiale. En 1942, la Compagnie parachutiste indépendante belge est créée et commandée par le colonel Eddy Blondeel. Elle s’entraîne près de Manchester, sous le commandement du SAS britannique créé un an plus tôt. Son rôle est alors le sabotage, le renseignement et la reconnaissance.
Grâce à ses qualités, l’unité mène des opérations derrière les lignes ennemies en France, en Belgique, ou aux Pays-Bas. Et à la fin du conflit, elle participe à la localisation et l’arrestation d’anciens nazis et criminels de guerre. Au début des années 1950, le SAS belge s’unit au régiment Commando pour former le Régiment Paracommando.
Après plusieurs réformes et changements de nom, leurs successeurs sont, depuis 2003, regroupés au sein de l’actuel Special Forces Group (SF Gp), rattaché à la composante terre et basé à Heverlee.
Quelles missions ?
Les missions des forces spéciales belges se répartissent en trois catégories. Tout d’abord, le SR (Special Reconnaissance) consiste en la collecte de renseignements, l’observation d’une cible dans un environnement à haut risque ou de la reconnaissance. Autant de missions qui peuvent parfois se tenir sur de longues périodes.
Ensuite, la DA (Direct Action) est une opération offensive de précision qui a une portée et une durée limitée. Menée sous forme de raid ou de mission de sabotage, elle peut avoir pour objectif de saisir ou détruire des équipements sensibles, perturber ou capturer l’ennemi, ou libérer du personnel.
Enfin, le MA (Military Assistance) consiste en une large gamme d’activités visant à appuyer et influencer les forces amies à travers l’entraînement, le conseil, le mentorat ou la conduite d’opérations combinées.
Enfin mixte !
Depuis peu, les forces spéciales belges ne sont plus exclusivement masculines, des femmes ont été intégrées fin 2020 au sein du Special Forces Group. Cette nouvelle équipe mixte, appelée «Deep Development Capability», doit permettre de prendre en compte de façon plus approfondie le domaine humain dans les zones de déploiement. «Le théâtre des opérations est multiforme, complexe et n’est pas exclusivement masculin», expliquait la Défense en janvier 2021, au moment de cette officialisation.
«Il y a donc un besoin opérationnel d’une capacité mixte au sein du DDC. Dans les environnements opérationnels, la population locale peut être composée jusqu’à 65 % de femmes et d’enfants. C’est une proportion identique de personnes que les équipes de forces spéciales exclusivement masculines ne peuvent approcher pour des raisons culturelles et/ou religieuses.»
Ces nouvelles recrues féminines sont des militaires de haut niveau, dotées d’un QI supérieur à la moyenne, d’une énorme capacité d’adaptation et d’analyse. Elles ont été sélectionnées et formées pour être déployées n’importe où dans le monde. L’année dernière, cette nouvelle équipe mixte s’est notamment illustrée lors de l’opération «Red Kite» en Afghanistan.
Tour du monde
Pour effectuer les missions les plus sensibles, la plupart des pays disposent d’une ou plusieurs unités de forces spéciales, composées de combattants triés sur le volet et surentraînés. Certaines sont particulièrement réputées.
L’armée américaine compte plusieurs unités de ce genre. Celle des Navy Seals s’est illustrée au Vietnam, dans le Golfe, ou en Afghanistan. On lui doit notamment la mort d’Oussama Ben Laden. Le niveau d’exigence est tel que 70 à 80 % des candidats sont recalés.
Autre unité américaine, la Delta Force a, elle aussi, éliminé des «ennemis de la nation» : Saddam Hussein, Abou Bakr al-Baghdadi et plus récemment le chef de l’EI.
Créée en 1949, l’unité S’13 (Shayetet 13) est l’une des plus secrètes de l’armée israélienne et considérée comme l’une des meilleures du monde. Ses membres sont anonymes et ses missions hautement confidentielles.
Mais l’unité de forces spéciales la plus mythique est sans doute le SAS britannique (Special Air Service). Avec sa devise «Qui ose gagne», elle a été créée en 1941 en Égypte par le lieutenant David Stirling, lorsqu’il séjournait à l’hôpital après un accident de parachute. Elle acquiert sa réputation grâce à ses raids audacieux menés en Afrique du Nord lors de la Seconde Guerre mondiale.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/2/2022
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