Fallait-il bombarder Auschwitz ?
Les Américains savaient ce qui se passait à Auschwitz. Pourquoi ne sont-ils pas intervenus ? C’est ce à quoi tente de répondre le documentaire de ce mardi soir sur Arte, « 1944 : il faut bombarder Auschwitz ».
Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge libérait Auschwitz. Le monde découvrait alors les images irréelles des quelques survivants du principal camp d’extermination allemand. Plus d’un million de personnes y avaient laissé la vie… À l’heure où l’on commémore le 75eanniversaire de la libération du camp, des questions ressurgissent. Les Alliés savaient-ils ? Auraient-ils pu arrêter ce massacre plus tôt ? La réponse tient en un terrible dilemme.
Lanceurs d’alerte
Durant la Seconde Guerre mondiale, chacun sait qu’il existe des camps de prisonniers en Allemagne. Mais personne ne peut imaginer l’industrie génocidaire mise en place par le Troisième Reich. Quelques informations ont bien filtré, mais elles n’ont pas été prises au sérieux. Jusqu’au printemps 1944.
Le soir du 10 avril, deux jeunes Juifs slovaques réussissent l’impossible : s’évader d’Auschwitz. Rudolf Vrba (19 ans) et Alfred Wetzler (25 ans) n’ont qu’une idée en tête : alerter les Alliés sur l’extermination en cours. Rudolf, qui a travaillé comme secrétaire pour plusieurs officiers d’Auschwitz, connaît tout du camp. Il peut fournir des chiffres et des plans. Les chambres à gaz, les fours crématoires…
En 48 heures, il rédige un document de 32 pages qui explique de manière détaillée la machine génocidaire nazie. Il faut intervenir de toute urgence, insiste-t-il, parce que le camp d’Auschwitz s’apprête à «accueillir» les 800.000 Juifs de Hongrie. Les faits lui donnent rapidement raison : le 27 avril, un premier convoi de Juifs hongrois débarque à Auschwitz.
Pour lire la fin de cet article, rendez-vous dans le magazine Télépro paru le 16 janvier 2020
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