Explosifs : des inventions détonantes !
Ces dispositifs scientifiques ne sont pas seulement utiles lors de conflits. Comme Arte le fait sauter à nos yeux samedi à 22h25 dans le documentaire «Les Explosifs – Une science détonante», ils font aussi partie de notre quotidien.
Airbags : explosion salvatrice
L’airbag automobile date des années 1950, mais le système n’était pas assez rapide. Au fil des décennies, les ingénieurs ont compris que le seul moyen de gonfler très vite un coussin d’air était de créer une explosion qui, par réaction chimique, produisait du gaz pour le remplir. Ce qui a nécessité de savants calculs. Un humain (sans ceinture de sécurité) se meut à 15,6 m/s dans l’habitacle lors d’un choc. L’airbag doit se déployer avant qu’il ne heurte le volant situé à environ 0,5 mètre. Avec 15,6 m/s (vitesse) et 0,5 mètre (distance), le temps d’impact est de 0,032 seconde, soit pas plus qu’un clin d’œil ! Mais ceci est le temps mis pour entrer en contact avec le volant. Or, il faut être sauvé par l’airbag. Ce qui réduit de moitié la distance et le temps de gonflage à 0,016 seconde ! Les inventeurs ont donc prévu un accéléromètre qui envoie un signal à «l’explosif». En cas de choc, celui-ci se dilate et gonfle l’airbag avant que le conducteur et ses passagers ne soient projetés vers l’avant !
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Feux d’artifices : systèmes sophistiqués
Inventés en Chine voici plus de mille ans, ils contiennent de la poudre à canon composée de nitrate de potassium qui permet leur propulsion. Lorsqu’ils sont lancés, la poudre s’enflamme, les autres contenants explosent et donnent aux étincelles différentes couleurs : blanc (magnésium ou aluminium), vert (cuivre, sels de baryum), bleu (sels de cuivre), orange (calcium), jaune (sodium), mauve (potassium) et rouge (lithium, strontium). En chauffant, ces «flocons» de métal deviennent incandescents et brillent ! Quant aux formes dans le ciel, elles dépendent de la position des compartiments. Ainsi, s’ils forment un cercle autour de la charge, il y aura, là-haut, un motif circulaire. D’où l’importance de tout disposer avec précision.
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«Boum !» au cinéma : du faux pour de vrai
Le 7e art utilise la pyrotechnie depuis les années 1900. Si des scènes sont tournées sur de vrais terrains (telles des charges tirées dans le stade de foot US Heinz Field pour «The Dark Knight Rises»), des explosions miniatures assurent plus de sécurité. On met donc le feu à de petites répliques de bâtiments et les caméras adoptent des angles donnant l’illusion d’une taille réelle. Désormais, Hollywood a aussi recours aux images de synthèse pour préserver l’environnement.
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De la nitroglycérine à la dynamite
Initialement utilisée comme arme militaire, la dynamite l’est aussi dans les secteurs de la construction, de la démolition, des mines et carrières. Alfred Nobel en serait l’inventeur officiel à la fin du XIXe siècle. Mais pour ce faire, il a amélioré la nitroglycérine, créée par le chimiste Ascanio Sobrero. Ce cher Alfred a découvert qu’en mélangeant ce fluide huileux à du kieselguhr (roche fossile), le tout devenait une pâte qui, façonnée en bâtons, pouvait être insérée dans des trous de forage. Il a aussi développé un détonateur pour la faire exploser dans des conditions contrôlées.
Cet article est paru dans le Télépro du 6/1/2022
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