«E.T.»  : le gentil alien a 40 ans

E.T. face à Steven Spielberg © RTBF/Arte/Ma Drogue à moi

Vendredi, La Trois rend hommage à la célèbre créature née en 1982, dans «E.T., un blockbuster intime», un documentaire mêlant images du film, archives et interviews de Spielberg, cinéaste de génie.

Il y a quarante ans, Steven Spielberg (75 ans) donnait naissance à «E.T.», une des créatures les plus sympas du grand écran. Âgé alors de 35 ans, le cinéaste – qui deviendra l’un des plus grands réalisateurs («Les Dents de la mer», «Indiana Jones», «La Liste de Schindler», «Jurassic Park»…) – révolutionne le cinéma de science-fiction avec un film qu’il qualifie toujours de personnel, intime et d’un de ses plus grands chefs-d’œuvre.

Récit personnel

Personne n’a oublié l’histoire de ce petit alien perdu qui se réfugie chez un garçon prénommé Eliott. Un récit, qui n’est pas si imaginaire que ça, puisqu’il découle d’une blessure intime d’enfance que le réalisateur transpose à l’écran. Il met en scène un divorce (comme celui de ses parents), un père absent, une mère dépassée par les événements et des enfants abandonnés à eux-mêmes. Eliott, c’est Steven Spielberg enfant.

Le nez dans les étoiles

Et pourquoi un ami venu de l’espace ? Pour ses 7 ans, Spielberg avait reçu un cadeau de son père lui permettant d’éveiller sa curiosité pour les étoiles : un télescope. Très vite, il avait alors développé une fascination sans bornes pour l’espace et ses mystères. En fait, né à l’aube de la guerre froide, le cinéaste appartient à une génération d’Américains qui ont suivi au jour le jour les étapes de la conquête spatiale. Il sera aussi très marqué par l’histoire des premières soucoupes volantes.

Cinq créatures

Pour mettre en scène E.T., Spielberg utilise non pas un mais cinq modèles pesant chacun plus de 20 kg. Pour le faire vivre, l’acteur de petite taille Pat Bilon se glisse dans le costume pour quelques manœuvres compliquées à réaliser virtuellement à l’époque. Les mains de la créature sont celles de la célèbre mime, Caprice Roth. «Pour le visage, c’est un mélange d’Albert Einstein, de Carl Sandburg (ndlr : historien célèbre) et du museau d’un carlin», se souvient le réalisateur.

Casting émouvant

Pour décrocher le rôle d’Elliott, l’acteur Henry Thomas (11 ans) a pensé à la mort de son propre chien pour pleurer à chaudes larmes lors de son bout d’essai. Un pari gagné. Aujourd’hui, le réalisateur avoue avoir aussi essuyé une larme lors de ce casting. Y figurait également l’actrice Drew Barrymore, alors âgée de 7 ans, qui démarrait sa carrière dans le rôle de Gertie, la petite sœur d’Elliot.

Clins d’œil à «Star Wars»

Fan inconditionnel de cinéma, Spielberg place dans l’intrigue d’«E.T.» d’autres œuvres qu’il affectionne. Ainsi, il fait raconter l’histoire de «Peter Pan» à la maman d’Elliott. Dans une autre scène, celui-ci s’amuse avec des figurines représentant des personnages de la saga intergalactique «Star Wars». Plus avant, alors que l’alien est caché sous un drap durant la soirée d’Halloween, un petit garçon apparaît déguisé en… maître Yoda ! Deux façons pour le cinéaste de rendre hommage à un de ses amis de longue date, le réalisateur George Lucas.

Souci du réalisme

Très pointilleux dans son travail, Steven Spielberg ne fait pas les choses à moitié dans la scène où E.T. est pris en charge par des médecins. En réalité, ces personnages ne sont pas des acteurs, mais de réels docteurs. «Pour moi, c’était primordial de collaborer avec de vrais professionnels. Leurs missions étaient de soigner la créature comme s’il s’agissait d’une vraie personne», explique le génie du 7e art.

Cet article est paru dans le Télépro du 1/12/2022

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici