Discrète panthère des neiges

Image extraite du «Jardin extraordinaire» à voir ce dimanche sur La Une © RTBF/Frédéric Larrey
Giuseppa Cosentino Journaliste

Elle se fond dans les montagnes glacées de l’Himalaya… Apercevoir la panthère des neiges relève du défi ! 

Son pelage tacheté – aux couleurs des montagnes – ferait pâlir un caméléon. Son royaume ? Les hauts plateaux tibétains perchés à 5.000 m d’altitude, où les températures avoisinent les -30 à -40 °C et où l’oxygène vient à manquer… Ces conditions extrêmes n’ont pas rebuté Tanguy Dumortier et son équipe du «Jardin extraordinaire» (dimanche à 20h20, sur La Une) qui sont allés l’observer.

L’as du camouflage

«Tout vient à point à qui sait attendre». Telle est la devise de cette belle panthère, également appelée léopard des neiges. Pour chasser, le discret félidé recourt à la dissimulation. Ce qui lui a d’ailleurs valu le surnom de «fantôme des montagnes». Michel d’Oultremont, photographe animalier originaire de Braine-l’Alleud, commente : «Elle ne bouge pas, elle attend qu’un ibex ou un bouquetin passe près d’elle pour bondir.»

Disparition

S’il est de plus en plus difficile l’apercevoir, c’est aussi parce que sa population se raréfie. 20 % de spécimens en moins ces vingt dernières années ! Il n’en resterait que 5.000 au monde. En cause ? La chasse, pour sa belle et chaude fourrure, mais aussi la dégradation de son habitat naturel… Obligeant le félin à se rapprocher des habitations. Une proximité qui engendre des conflits avec les éleveurs qui craignent pour leurs troupeaux.

Sensibilisation

Classée comme «vulnérable» depuis 2017, la panthère des neiges bénéficie néanmoins de nombreux moyens mis en œuvre pour assurer sa conservation. Les zones protégées, bien qu’encore insuffisantes, se multiplient et des aides financières sont accordées aux locaux pour le bétail perdu. Des associations se déplacent de village en village pour sensibiliser les communautés au sort de cette espèce, dite parapluie. Sa survie, dont dépendent un grand nombre d’animaux, est donc essentielle à tout l’écosystème…

Saut en longueur

Pour se déplacer entre les rochers abrupts, le léopard des neiges possède un atout de taille : sa queue. Mesurant 75 % de son corps d’environ 1 m 30, elle fait l’effet de balancier et lui permet de garder l’équilibre après un saut. Un bond pouvant atteindre jusqu’à 6 mètres de hauteur et 15 de longueur ! De quoi donner des complexes à Mike Powell, qui détient le record du monde du saut en longueur depuis vingt-cinq ans avec la distance de 8,95 m.

Cet article est paru dans le Télépro du 27/1/2022

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