Des primates pas comme les autres
Samedi à 21h05, France 2 explore le monde fascinant des singes avec le documentaire «Primates, la force du clan», tourné aux quatre coins du globe. À cette occasion, focus sur les espèces les plus extraordinaires.
Le gélada
Surnommé le singe-lion, ce primate venant d’Éthiopie et des hauts plateaux d’Érythrée apprécie les grands espaces de verdure qu’il dévore sans relâche. Grâce à sa mâchoire puissante et ses pouces opposables, il se nourrit principalement de jeunes pousses, de graminées, et à l’occasion de fruits et de petits invertébrés.
Le gélada est facilement reconnaissable par son physique surprenant. Doté d’une crinière de lion, d’où il tient son surnom, et d’une face allongée carrée, il est souvent apparenté aux babouins et macaques. Comme ces espèces, le primate vit en communauté. Mais contrairement à eux, en plus petit comité. En effet, un groupe de gélada est composé d’un seul mâle. Ce dernier, jaloux et violent, crée un «harem» de plusieurs femelles et de ses progénitures. Quand elles le décident, elles abandonnent leur vieux chef pour un plus jeune…
Le gibbon de Hainan
Ce primate est le plus rare au monde. Plusieurs sources déclarent que cette espèce frôle l’extinction totale, avec une population entre 10 et 30 individus à l’état sauvage ! La cause de ce déficit est due à la déforestation, au braconnage et au réchauffement climatique. Endémique de l’île de Hainan, en Chine, l’espèce fait l’objet d’un programme protégé depuis 2003.
Le directeur du programme de l’ONG chinoise Kadoorie Conservation, Philip Lo, a annoncé en mai dernier à la BBC qu’il y a de l’espoir pour les gibbons, dont la population a triplé depuis les années 1970. «Un mâle et une femelle ont été repérés et entendus chanter ensemble, montrant qu’ils avaient formé un lien stable», développe la chaîne britannique. Un nouveau noyau familial synonyme de progéniture à venir…
Le tarsier
Dans la catégorie des plus petits mammifères au monde, voici le tarsier ! Il est l’un des animaux les plus emblématiques des Philippines et le plus rikiki primate de la planète. Avec son allure de gremlins, ses grands yeux ronds et ses 15 centimètres de moyenne (sans compter sa queue extra-longue qui lui permet de maintenir son équilibre), il attire les touristes venant des quatre coins du globe. Ce qui a le don de le stresser et de lui donner des envies de… suicide ! «Il ne faut surtout pas les toucher ou les éblouir avec des flashs. Sinon, il arrête de respirer ou commence à se cogner violemment la tête», explique une guide de la Fondation de protection des tarsiers.
Cet animal, vieux de 45 millions d’années, possède aussi des caractéristiques uniques comme la communication par ultrasons. Selon une étude publiée dans la revue Biology Letters, «les grandes oreilles des petits tarsiers perçoivent des sons jusqu’à 90.000 Hz, un record absolu chez les primates et qui n’est égalé que par très peu d’autres animaux».
Le gorille de Grauer
Le plus proche cousin primate de l’Homme gîte dans l’est de la République démocratique du Congo. Avec ses 180 cm et ses 220 kg de moyenne, le gorille des plaines orientales, appelé aussi gorille de Grauer, est le plus grand primate de la planète. Malgré son impressionnant gabarit, le primate se nourrit principalement de fruits et de végétaux. Il est surnommé «le gorille oublié» car peu d’études à son sujet permettent d’en connaître les caractéristiques uniques.
Une chose est sûre, ce gorille est victime d’un braconnage intensif. Son espèce pourrait disparaître dans les prochaines années. Selon la WWF, «le gorille des plaines orientales, contrairement au gorille de montagne, ne connaît pas d’amélioration de sa situation.» En effet, les scientifiques estiment que 77 % de sa population a disparu depuis les années 1990, qui est passée de 17.000 individus à près de 4.000 aujourd’hui !
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 15/10/2020
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