Des muscles sans efforts  ? Pas encore…

Il n'y a pas de miracle... © Getty Images

Entre rêver de ressembler à Schwarzy ou à Rocky et y parvenir, il n’y a qu’un pas. Celui de l’effort. Mais peut-on fournir celui-ci sans trop suer ? «I comme» fait le point, samedi à 19h50. Sans promettre de miracle…

Les implants sont dans le vent

Qu’en est-il des implants musculaires ? C’est peut-être la solution la moins dangereuse et la plus appréciée. Mais il convient d’opter pour la bonne taille afin de ne pas déséquilibrer la silhouette. Mieux vaut aussi savoir que la forme de l’implant est déterminée par la couche de graisse sous la peau afin de ne pas avoir l’air artificielle.

Les candidats pour cette chirurgie sont les jeunes de corps ou de bon métabolisme : on peut avoir 60 ans et avoir une peau et un état de santé général meilleurs que ceux de quelqu’un de 30 ou 40 ans. C’est une question de génétique.

Électrostimulation : oui mais…

Ces appareils qui semblent travailler à notre place envoient des décharges électriques dans les muscles afin de les contracter, tonifier et développer. Font-ils tous les efforts à notre place ? Non ! Il ne suffit pas de mettre une ceinture bourrée de technologie sur son ventre pour voir y pousser d’appétissantes tablettes de chocolat. Car les électrodes rencontrent un adversaire de taille : la couche de graisse. Mince ou épaisse, elle fera toujours barrage !

L’électrostimulation n’est efficace qu’associée à une activité physique régulière d’endurance. Les salles de sport l’ont compris et proposent des entraînements mixtes avec exercices de musculation «traditionnels» – si possible sous la surveillance d’un coach – et une électrostimulation avec modération.

À en croire l’ex-champion d’haltérophile Robert Herbst : «Le stress exercé sur vos muscles par l’ES est insuffisant. Et reste dangereux car aucune réglementation ne surveille la force et la dose des courants électriques. Si on ne donne pas assez de courant aux muscles, on n’obtient aucun bénéfice, et si on a un seuil élevé de tolérance à la douleur, on va en faire trop et risquer la surdose.»

Par ailleurs, délivrer un courant électrique fort peut endommager les muscles et, dans certains cas, détruire les cellules musculaires. 

Poudre de protéine, poudre aux yeux…

Les poudres végétales à base de protéines de riz ou de pois stimulent la croissance musculaire par absorption rapide. Mais au-delà de 20 à 40 grammes, de plus grandes quantités apportent juste des calories et, paradoxalement, réduisent alors le potentiel de développement musculaire ! À moins d’être une personne âgée avec un appétit limité ou un convalescent nécessitant un régime particulier, oubliez ces poudres et préférez des nutriments naturellement bénéfiques : légumes verts, viande, œufs, poisson.

«Doping» et boissons énergétiques

Avoir recours aux stéroïdes anabolisants, améliorant la performance, nécessite d’en connaître les risques. Ces puissants composés synthétiques, surtout administrés sous surveillance médicale, aident à prévenir la perte musculaire en cas de maladie. Les prendre en dehors de ce cadre a des effets négatifs : maladies cardiaques, tumeurs cancéreuses, effets psychologiques (agressivité, sautes d’humeur, paranoïa et délires) ou infertilité.

Plus accessibles, les boissons énergisantes apportent des avantages en fournissant au corps : des glucides permettant un bon fonctionnement des muscles, des électrolytes qui hydratent le corps, de l’eau et de la caféine ou de la taurine qui améliorent le temps de réaction. Toutefois, elles sont aussi la cause d’une forte nervosité et d’insomnies. Or dormir peu ne permet pas au corps, dont les muscles, de bien se régénérer durant la nuit…

Cet article est paru dans le Télépro du 1/12/2022

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