Danse : de vertigineux records !
Danser peut donner le tournis. Aller au bout de cette passion ou de ses limites, aussi !
Avec «Le Tango dans tous ses états» France 4 explore, mercredi à 21h10, tous les secrets du tango et des musiques qui accompagnent les couples férus de ce style. Ce dernier est loin d’être le seul registre dont les mouvements séduisent et dont les anecdotes fascinent.
La danseuse la plus âgée au monde
Voilà qui rassurera ceux et celles désireux d’apprendre à danser : il n’est jamais trop tard pour s’y mettre ! Eileen Kramer, artiste australienne née en 1914, danse encore à plus de 108 ans ! La chorégraphe, danseuse, peintre et autrice, qui aura 109 ans en novembre prochain, a bien sûr dû adapter ses mouvements, mais continue de créer ses pas et ses costumes elle-même. Un problème d’équilibre la contraint à ne plus danser qu’à partir de la taille, mais elle y voit un «défi créatif» et a mis au point une «nouvelle forme d’expressionnisme minimal». Le seul domaine qui ne l’attire pas, c’est les maths. «Je ne me soucie pas des chiffres, ni de mon âge, seule la danse m’intéresse !», dit-elle.
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Les marathons les plus dangereux
États-Unis, années 1930. Les gens, pauvres et inquiets depuis le crash boursier de 1929, veulent danser jusqu’à la lie pour oublier les soucis. Naissent alors des marathons de danse qui permettent aux plus endurants de recevoir entre quelques sous – jetés par la foule – et 1.000 $ offerts par les sponsors de ces compétitions qui attirent autant de candidats que de spectateurs. Les règles : danser en couple le plus longtemps possible, rester en mouvement et debout. Si les genoux touchent le sol, c’est l’élimination. Seule pause autorisée : 15 minutes pour manger ou aller aux toilettes. Des participants épuisés ont des hallucinations ou, traumatisés, se suicident s’ils perdent. Parmi les gagnants : Callum DeVillier, un coiffeur du Minnesota, et sa partenaire Vonnie Kuchinski dansent durant 443 heures, soit 19 jours d’affilée, en 1933. En 1969, Sydney Pollack évoquera cette ère en adaptant, à l’écran, le roman de H. McCoy : «On achève bien les chevaux»…
Le boléro le plus éprouvant et… le plus sexy
Créé par Maurice Ravel en 1928, à la demande de la ballerine Ida Rubinstein, «Le Boléro» est modernisé par Maurice Béjart en 1961. La chorégraphie est exténuante pour les danseurs, surtout pour le ou la soliste (Jorge Donn, Nicolas Le Riche, Aurélie Dupont) qui, sur une table ronde, incarne la mélodie et exécute des gestes répétitifs, notamment plier les jambes, sur un rythme lancinant durant 16 minutes.
L’étoile Marie-Agnès Gillot confie : «Mes muscles sont si épuisés que mes partenaires doivent me porter pour aller saluer le public à la fin.» Évoquant la lutte, le sang et la mort (d’où les couleurs rouge et noir sur scène), cette danse est aussi considérée comme érotique. Ainsi que la musique. Selon une étude de Spotify, le Boléro est le 3e morceau le plus écouté durant les rapports intimes, derrière la BO de «Dirty Dancing» et «Sexual Healing» de Marvin Gaye.
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Le plus imité dans les mariages et flashmobs
Qui aurait pu croire, en 1984, que le clip «Thriller» de Michael Jackson qui se trémousse entouré de zombies, serait souvent choisi par les mariés et leurs invités pour célébrer une soirée de noces ? Les vidéos montrant ces apprentis danseurs sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Les flashmobs recréent eux aussi cette danse pop macabre, dont l’un qui, en rassemblant 13.000 participants au Mexique, en 2020, a atteint un record et est entré dans le Guinness.
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L’échange le plus télépathique !
Classé au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, le tango, une des danses les plus pratiquées au monde, n’exige pas de chorégraphie mais une connaissance des pas et surtout de son ou sa partenaire. Dansé en couple – exception faite en Andalousie avec des dames célibataires qui tournoient seules – il comporte un «meneur» et un «suiveur». Le premier initie des mouvements, l’autre suit le plus harmonieusement possible. Ce qui exige une excellente communication, presque télépathique, du couple qui doit être très à l’écoute du ressenti de l’autre, voire de ses émotions plus profondes, afin de réussir la symbiose !
Cet article est paru dans le Télépro du 30/3/2023
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