Dans leur gamelle : ce que mangent nos animaux
Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI dans «Tout s’explique», Maria Del Rio se penche sur l’alimentation des animaux, qui influence directement leur santé, leurs poils, leur dentition, leur bien-être et leur moral.
Halte aux clichés
En matière d’alimentation animale, les idées reçues ont la vie dure. Nous avons tendance à croire que les singes et gorilles raffolent des bananes car les espèces en captivité dans les zoos en consomment. Or, dans leur habitat naturel, ils n’en mangent que rarement. Et pour cause, les bananiers sont peu nombreux dans la jungle et les bananes sauvages sont moins nourrissantes que celles cultivées.
De même, les lapins ne mangent pas que des carottes. Celles-ci, fort sucrées, doivent d’ailleurs leur être données avec modération. Les lapins préfèrent la verdure, comme les fanes de carottes, la salade, les épinards, les pissenlits, le fenouil…
Enfin, contrairement à une image d’Épinal, le lait est déconseillé pour le chat. Si les chatons ont besoin de lait dans leurs premières semaines, une fois adultes, la plupart deviennent intolérants au lactose. Ils peuvent boire du lait, mais à petites doses, plutôt comme une gourmandise.
Attention, danger !
Il est parfois tentant de donner nos restes alimentaires à nos gourmands compagnons poilus, mais mieux vaut être vigilant car certains aliments peuvent s’avérer toxiques pour les chiens et les chats. En tête de ceux-ci, le chocolat, à cause de la théobromine qu’il contient. Le risque pour l’animal est de souffrir de vomissements, diarrhées, troubles cardiaques, tremblements, convulsions, voire de mourir.
Mais il faut aussi se méfier des raisins, secs ou frais, de l’oignon, de l’échalote, du poireau, de la ciboulette et de l’ail. Évitez de donner des noix de macadamia à vos chiens, elles peuvent entraîner des difficultés respiratoires et des vomissements.
Quant aux chats, ils ne peuvent consommer des pommes de terre, des choux et des navets car ceux-ci provoquent gaz et diarrhées. Enfin, l’avocat est responsable chez nos amies les bêtes de problèmes cardiaques ou pulmonaires.
De l’herbe pour se soigner ?
Si vous avez un chien à la maison, vous l’avez sans doute déjà vu manger frénétiquement de l’herbe et vomir dans la foulée. Ce comportement, pour peu qu’il soit ponctuel (car sinon il peut relever d’une pathologie), n’a rien d’inquiétant. Lorsque le chien ressent une gêne digestive, il cherche à l’éliminer en se vidant l’estomac. Pour y parvenir, il ingère une grande quantité d’herbe en peu de temps.
Bien souvent, il choisit même un type d’herbe spécifique : le chiendent. Cette herbe riche en fibres irrite l’estomac et déclenche le vomissement. Mais il se peut aussi que nos chiens domestiques mangent de l’herbe par instinct. Un comportement hérité de leur ancêtre le loup. Car ce dernier n’est pas un carnivore pur, il se nourrit aussi de baies et d’herbes.
Ces animaux cannibales
Les régimes alimentaires sont répartis en trois grandes catégories. Le régime carnivore est le plus courant, suivi par l’herbivore et enfin l’omnivore, qui représente une minorité d’animaux. Certaines espèces se distinguent par leur cannibalisme. L’un des exemples célèbres est celui de la mante religieuse qui dévore le mâle dès l’accouplement terminé.
Sous ses airs mignons, la femelle hérisson peut parfois manger ses propres petits lorsqu’elle est effrayée ou se sent observée. Un comportement relevé aussi chez le hamster. De même, il arrive que des mâles phoques se nourrissent de petits de leur espèce. Les araignées, qui, après un début de vie grégaire, deviennent à l’âge adulte solitaires et agressives, peuvent devenir cannibales.
Certaines espèces adoptent même un comportement appelé matriphagie : à savoir une forme de cannibalisme où la mère est… consommée par sa progéniture ! En effet, après avoir protégé et nourri ses petits, la mère se laisse volontairement dévorer par eux pour les rassasier.
Accros aux drogues ?
Classés parmi les animaux les plus intelligents de la planète, les dauphins seraient-ils accros aux substances psychotropes ? C’est l’hypothèse avancée par le zoologue Rob Pilley, après avoir capturé une scène étonnante il y a quelques années lors du tournage d’un documentaire pour la BBC.
Au large du Mozambique, le scientifique a observé un groupe de dauphins, s’amusant à pousser avec leur bec un poisson-globe, sans jamais le blesser ou le manger. Ce poisson (aussi appelé «fugu» et dont raffolent les Japonais) a la particularité de libérer une neurotoxine – mortelle à forte dose – lorsqu’il se sent en danger. À faible dose, cette substance serait seulement hallucinogène…
Cet article est paru dans le Télépro du 31/3/2022
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