Dans les coulisses du Puy du Fou
C’est l’un des parcs d’attractions les plus populaires d’Europe. Jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» nous emmène dans les coulisses du Puy du Fou, en Vendée. Spectacles gigantesques, décors authentiques et attractions immersives nous plongent dans l’histoire de France.
Exaltation vendéenne
C’est en 1977 que Philippe de Villiers – homme d’affaires vendéen et futur homme politique fort marqué à droite -, découvre le château du Puy du Fou, en ruines. Un an après, la première représentation est jouée par plus de 600 membres de l’association du Puy du Fou. Le Grand Parc est créé en 1989 et propose chaque année un nouveau spectacle. Une tribune panoramique de 12.000 places est construite. La Cité médiévale ouvre ses échoppes en 1995. Deux ans plus tard, la scène principale est agrandie de 5 ha et la tribune accueille 2.000 spectateurs supplémentaires. Le Stadium gallo-romain est inauguré en 2001. Vient ensuite la construction du Bourg 1900, puis d’un village. Le Grand Carrousel équestre accueille ses premiers spectateurs en 2006. C’est à partir de 2007 que les visiteurs peuvent dormir sur le site. Ils ont désormais le choix entre six hôtels. Le Puy du Fou est présidé aujourd’hui par l’un des fils de son fondateur, Nicolas de Villiers.
Quelques chiffres
- 2.000 recrutements chaque année
- 1.081 personnes formées en 2023
- 250 métiers différents, sur scène et en coulisses
- 2,5 millions de visiteurs par an
- 55 ha de superficie
- Élu «meilleur parc du monde» en 2012 et en 2014
- 75,3 millions d’euros de CA en 2021
- 1 autre parc estampillé Puy du Fou a été construit à Tolède, en Espagne, et inauguré en 2021.
Un parc indépendant
Le Puy du Fou est une entreprise de plus de 2.500 salariés. Les cascadeurs, acteurs, placeurs ou secouristes sont la face émergée de l’iceberg. Les métiers sont variés, entre les équipes artistiques, les soigneurs-animaliers, les équipes opérationnelles, les fonctions supports qui assurent la gestion du parc… Le site de recrutement est d’ailleurs éloquent. Pour l’instant, 42 postes sont à pourvoir, dont un assistant maître-chien, des techniciens, un infographiste, un jardinier, un perruquier, un cuisinier, un bottier, un cavalier voltigeur… Toutes ces offres valant pour les hommes comme pour les femmes. Le groupe auquel appartient le parc est composé de deux associations, La Cinéscénie et Puy du Fou Stratégie, et d’une SAS (Société par actions simplifiée). Tous les employés sont salariés de la SAS. La Cinéscénie est composée de bénévoles. Les bénéfices sont réinvestis dans les différents projets. Il s’agit d’un parc indépendant qui n’appartient à aucune personne physique. Initiative privée autofinancée à 100 %, il ne reçoit aucune subvention publique et n’a aucun actionnaire.
La technologie au service de l’illusion
Le parc se distingue par ses fresques historiques grandeur nature et ses effets spéciaux. Dans le Théâtre des Géants, la grande tribune tourne sur 720 degrés : elle fait un tour complet et trois-quarts de tour, afin de plonger le spectateur dans différents décors. Celui-ci ne sent pas que la tribune pivote, perd tout repère et a l’impression que ce sont les décors qui viennent à lui. Les ingénieurs ont mis au point une mécanique particulière pour que le mouvement soit imperceptible. Ce n’est pas la seule attraction qui trompe les sens ! Dans un navire, le spectateur a l’impression de vivre une tempête en pleine mer, l’immersion est troublante. Le spectacle peut aussi être dans les airs, avec la valse des faucons. Ici, ce sont les techniques de la fauconnerie qui nous sont révélées. Et lors des spectacles aquatiques, une machinerie immergée permet de faire sortir de l’eau les décors… et les acteurs. Une belle prouesse technique !
Cet article est paru dans le Télépro du 11/7/2024
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