«Complot de famille» : la mécanique diabolique de l’ultime Hitchcock

Les acteurs Barbara Harris et Bruce Dern © Arte

Une lady cherche à retrouver un neveu qu’elle avait jadis fait adopter par un couple sans enfants… Cinquante-quatrième et dernier film d’Alfred Hitchcock, cette comédie policière à l’humour macabre porte un regard ironique sur les relations homme-femme. À revoir ce lundi à 20h50 sur Arte.

Hitchcock a 77 ans lorsqu’il réalise cette comédie débridée, son cinquante-quatrième et dernier film, plein de coups de théâtre. On peut être surpris, dans «Complot de famille», par la verdeur des dialogues et par l’évocation d’une sexualité qui s’affirme sans contraintes.

Le film enchaîne sans temps morts une de ces courses-poursuites dont Hitchcock a toujours raffolé. Il décline aussi sur un mode doux-amer et parfois macabre les multiples combinaisons découlant des relations homme-femme.

La confrontation explosive des deux couples rivaux semble avoir passionné le vieux maître, comme si, à la fin de sa vie, cette mécanique du couple, porteuse elle aussi de suspense, prenait une importance capitale.

Hitchcock, s’il n’a plus rien à prouver et s’amuse, n’a pas perdu la main. Le temps d’une séquence magistrale, il nous embarque avec génie dans un véhicule sans freins qui dévale une route de montagne. La passagère a le vertige et s’agrippe au conducteur, précipitant ainsi le danger. Par la puissance de la mise en scène, le spectateur se retrouve dans cette voiture, terrorisé, à la place des deux héros.

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