Comment la science aide la lutte contre terrorisme

Extrait de «Tout s'explique», le magazine de RTL-TVI © RTL Belgium
Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI Dans «Tout s’explique», Maria Del Rio fait le point sur les dernières innovations technologiques permettant de prévenir les attentats.

Toujours plus intelligentes

La présence de caméras de surveillance dans les gares, les aéroports et les lieux publics est aujourd’hui monnaie courante. Celles-ci sont de plus en plus intelligentes et ne se contentent plus de filmer ce qui se passe. Grâce à une analyse algorithmique des images, elles sont capables de repérer des comportements anormaux ou suspects, comme un individu circulant à contre-courant d’un flot ou abandonnant un bagage par exemple. Quant à la reconnaissance faciale, elle permet de suivre automatiquement une personne de caméra en caméra.

En Belgique, des caméras intelligentes, dites de type ANPR (Automatic Number Plate Recognition, soit reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation), sont disséminées sur le réseau autoroutier, les grands axes et les zones frontalières. Si elles servent à identifier des infractions au code de la route, elles permettent avant tout de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme. En plus de prendre une photo du véhicule, elles envoient un signal d’alarme en cas de détection d’une plaque figurant sur la liste noire des voitures signalées.

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Chien-flic mécanique

À New York, la police pouvait compter, depuis 2020, sur l’appui de Digidog, un robot-chien créé par la société Boston Dynamics. Ce chien mécanique, dont le modèle est baptisé Spot, est capable d’évoluer sur des terrains accidentés, d’éviter des obstacles, de filmer et de recueillir des informations sur ce qui l’entoure.

Mais en avril dernier, le responsable du renseignement et du contre-terrorisme de la police de New York, John Miller, a annoncé la fin de cette collaboration. En cause ? Le fait que le robot était devenu une cible pour les personnes opposées à son utilisation.

En effet, après une intervention en éclaireur dans un immeuble du Bronx où un malfrat s’était barricadé, les réseaux sociaux s’étaient enflammés, certains voyant dans Digidog un outil potentiel de surveillance.

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Programmés pour tuer

Depuis quelques années, les drones ont fait leur entrée dans l’arsenal du terrorisme et du contre-terrorisme. Et les attaques de drones suicides (aussi appelés drones kamikazes) se multiplient depuis 2020.

Mais de nombreuses voix, inquiètes, s’élèvent face à la science-fiction qui devient réalité. En effet, désormais, des drones chargés d’explosifs sont en mesure de sélectionner et attaquer des cibles de manière totalement autonome, sans aucun contrôle humain. Cela serait d’ailleurs arrivé en Libye, d’après un récent rapport de l’ONU, révélé par le site New Scientist.

En mars 2020, un quadcopter Kargu-2, de fabrication turque, aurait visé un combattant rebelle dirigé par le général Khalifa Haftar, sans en avoir reçu l’ordre. Cet incident serait la première attaque connue menée de façon autonome par un aéronef.

Face à cette nouvelle menace, de nombreux gouvernements veulent accélérer le débat éthique autour des armes autonomes létales. Et une coalition internationale d’ONG, se demandant comment un robot pourrait respecter le droit international humanitaire, milite pour la fin pure et simple de ces «robots tueurs».

Bouclier israélien

Cible de nombreuses roquettes, Israël s’est doté d’un «Dôme de fer», développé avec l’aide des États-Unis. Déployé aux frontières du territoire palestinien de Gaza, du Liban et de la Syrie, ce bouclier antimissiles permet d’intercepter les projectiles de courte et moyenne portée (roquettes, obus d’artillerie) visant des zones habitées. Depuis son installation, il y a une dizaine d’années, il a permis d’anéantir des milliers de roquettes en provenance de l’enclave de Gaza et affiche un taux de réussite de 90 %.

Depuis mars dernier, la nouvelle version peut intercepter simultanément roquettes, missiles et drones. Concrètement, le système utilise un radar pour repérer les projectiles entrants, puis tire deux missiles d’interception pour les détruire. Seuls les engins se dirigeant vers les villes sont ciblés et abattus car la technologie développée permet de différencier les missiles susceptibles de frapper des zones bâties de ceux manquant leur cible. 

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Cet article est paru dans le Télépro du 16/6/2021

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