Chiens en blouse blanche !
Ce jeudi à 19h50 dans «Tout s’explique» sur RTL-TVI, Maria Del Rio nous prouve que le chien n’est pas seulement le meilleur ami de l’homme, il peut aussi être son médecin !
John et Jingles
La zoothérapie, soit la thérapie au contact d’animaux, a le vent en poupe. Si le recours aux animaux pour soigner les traumatismes et les maladies mentales est attesté depuis plusieurs siècles, c’est à la fin des années 1950 que cette discipline est véritablement née. Et ce, grâce au psychiatre américain Boris Levinson… et son chien Jingles ! À l’époque, le thérapeute reçoit John, un jeune garçon autiste, et ses parents désemparés. Il a oublié de faire sortir son chien du cabinet. Bien lui en a pris ! Immédiatement, celui-ci s’approche de l’enfant, qui sort alors de son repli et se met à le caresser. En partant, John se met même à parler et réclame de venir à nouveau voir son nouvel ami. La psychothérapie assistée par l’animal était née…
Utiles dans la pandémie
Alors que les laboratoires sont débordés par les tests PCR, le ministère de la Défense envisage, à l’image d’autres initiatives à l’étranger, d’utiliser des chiens pour la détection du covid-19. «D’ici fin décembre, on pourrait avoir douze équipes (chien et maître-chien) opérationnelles», affirmait cet été le capitaine Lange, qui commande l’Unité cynologique interforces (UCI) de la composante Air de l’armée. Les chiens destinés à la détection des explosifs sont les plus à même d’être engagés dans la détection du virus dans la transpiration des malades. Les chiens possèdent 330 millions de capteurs olfactifs et une capacité à détecter des odeurs cinquante fois meilleure que celle des humains. Ils sont dressés pour détecter 20 à 25 types d’explosifs et le covid ne représenterait qu’une «odeur» supplémentaire à assimiler pour l’animal.
Odorat au top
Grâce à leur prodigieux odorat, les chiens ne sont pas seulement capables de détecter le coronavirus, des victimes sous des décombres, des explosifs, ou encore de la drogue. Ils peuvent aussi repérer des personnes souffrant d’un cancer. Une faculté étudiée depuis la fin des années 1980, lorsque se multiplient des témoignages de personnes révélant que leur chien s’est mis à renifler avec insistance un grain de beauté cancéreux, un sein ou un autre organe touché par une tumeur. Des études ont ensuite mis en évidence que des chiens entraînés pouvaient détecter un cancer des intestins dans des selles, celui de la prostate dans des urines, celui du poumon dans l’haleine, ou encore celui du sein dans la transpiration. Il y a quelques semaines, Shannen Doherty, révélée par la série «Beverly Hills 90210», a d’ailleurs raconté à Entertainment Tonight qu’elle a découvert sa maladie grâce à sa chienne Bowie qui passait son temps à renifler la zone où s’était installée la tumeur.
Un soutien à quatre pattes
Au cours de la première vague de coronavirus, les blouses blanches d’un hôpital de Mexico ont pu compter sur un soutien étonnant. Avec ses bottines en caoutchouc, ses lunettes et son imperméable fluorescent, Harley, un carlin entraîné comme thérapeute, était chargé de soulager le stress du personnel soignant. En jouant avec les médecins et infirmières, il leur permettait de retrouver le sourire dans leurs éreintantes journées. Pour sa propriétaire, la neuropsychologue clinicienne Lucía Ledesma, la présence de l’animal aide à «réduire le stress psychologique, affectif et psychique» du personnel de l’hôpital. Certains «collègues veulent tout de suite jouer avec Harley (…). Il faut prendre en compte le temps de privation de contact physique que nous avons, surtout parmi le personnel en première ligne, qui s’est même isolé de sa propre famille par peur de contagion», racontait la spécialiste en mai dernier.
Montrer patte blanche
Un chien d’assistance est formé pour aider une personne en situation de handicap ou souffrant de maladies. Il peut s’agir d’un chien guide aidant les personnes malvoyantes, d’un chien d’aide pour les personnes à mobilité réduite, d’un chien écouteur pour les personnes souffrant de déficience auditive, ou encore d’un chien d’alerte pour aider les personnes souffrant d’épilepsie ou de diabète. Mais il arrive encore trop fréquemment que ces animaux, indispensables à leur propriétaire, se voient refuser l’accès de certains lieux publics (restaurants, supermarchés…). C’est pourquoi la Région Wallonne vient d’approuver un avant-projet de décret pour un «Passeport chien d’assistance», un document mentionnant les coordonnées du chien, de son formateur et l’obligation de leur autoriser l’accès.
Cet article est paru dans le magazine Télépro du 5/11/2020
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