Cher castor, raconte-nous ton histoire…

Le castor de retour dans nos cours d'eau © Getty Images

Réintroduit en Wallonie vers l’an 2000, le castor a recolonisé nos cours d’eau.

Peut-être avez-vous déjà aperçu, au bord de la Meuse, de l’Ourthe ou de la Dyle, un arbre dont la base semblait avoir été passée au taille-crayon. C’est l’œuvre des castors. L’animal fascine. D’abord parce que c’est le plus gros rongeur d’Europe – comptez jusqu’à 30 kilos sur la balance. Mais surtout parce que le castor est un incroyable bâtisseur, qui aménage son environnement selon ses besoins. Ce lundi, dès 18.15, Arte s’intéresse au « Retour des castors » dans nos contrées. La Wallonie est concernée.

Condamné

Le castor fait partie de la faune indigène de nos régions. Il a longtemps été chassé pour sa fourrure, mais surtout pour sa viande. Comme il vit à moitié dans l’eau, les catholiques considéraient sa viande comme du poisson, ce qui la rendait consommable le vendredi. Le castor a disparu de notre pays au milieu du XIXe siècle, mais il y a été réintroduit entre 1998 et 2000. De manière totalement illégale. La personne responsable des faits a d’ailleurs été condamnée en justice. Mais les quelques individus relâchés voici vingt ans ont fait des petits… En 2012, l’asbl de défense de la nature Natagora estimait qu’il y avait en Wallonie entre 600 et 1.000 castors répartis sur 350 sites. En 2017, la Région wallonne portait l’estimation à 2.000 individus sur 600 sites. Sur tous nos cours d’eau !

Pas de prédateurs

La population des castors ne cesse de croître. D’autant que leurs prédateurs naturels (ours, loup et lynx) ont disparu de nos territoires. Le castor, lui, est végétarien. En été, il se régale d’herbes et de feuilles, dont il consomme jusqu’à 2 kilos par jour. Mais lorsque vient l’hiver, il s’attaque à la base des arbres. Il n’est pas rare qu’un arbre ainsi fragilisé finisse par tomber. Effet d’une stratégie de l’animal pour construire des barrages sur les petits cours d’eau trop peu profonds à son goût.

Vous pouvez achever la lecture de cet article dans le magazine Télépro du 23 janvier.

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