Catastrophes naturelles ou artificielles ? L’homme sème le vent… et récolte les tempêtes !
Jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» évoque les catastrophes naturelles et artificielles. Avant cela, Télépro passe en revue quelques-unes des plus tristement marquantes.
Irruptions volcaniques, tremblements de terre, inondations… : on ne compte plus les cataclysmes qui secouent la planète et frappent ses habitants. D’autant que ceux-ci y ajoutent leurs grains de sel : pollution de l’air et des mers, déforestation, détérioration de la qualité des sols, bétonisation… nuisent fortement à l’environnement. Et ce dernier ne se prive pas de le faire savoir.
«Les catastrophes naturelles devraient augmenter en termes de fréquence et de gravité en raison du changement climatique, de la croissance démographique, de l’urbanisation rapide et de la dégradation de l’environnement», selon la Banque mondiale. De nombreux scientifiques, dont ceux du Groupe intergouvernemental d’experts sur les changements climatiques (GIEC), ne disent pas autre chose.
Le jour le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité
Avec ses soixante millions de victimes, la Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus meurtrier de l’Histoire. La pandémie de peste noire au XIVe siècle ? Entre 75 et 200 millions de morts. Mais c’est un tremblement de terre qui détiendrait le triste record du nombre le plus élevé de victimes en une journée. Pour cela, il faut remonter au 23 janvier 1556, dans la province chinoise de Shaanxi (et ses voisines). Ce jour-là, un tremblement de terre d’une magnitude de 8 à 8,3 frappe violemment la région. Les habitants vivent majoritairement dans des grottes artificielles creusées dans les falaises. Quand, au petit matin, le séisme tire les occupants de leur sommeil, les roches s’écroulent et les ensevelissent. 100.000 personnes auraient été tuées sur le coup. Les glissements de terrain, mais aussi les famines qui suivront, porteraient le bilan à 830.000 morts. Pour mémoire, la bombe nucléaire d’Hiroshima en a fait 70.000.
L’empreinte de l’homme
Qu’est-ce que l’homme a à voir là-dedans ? La destruction des barrières de corail ou des forêts du littoral asiatique dont il est responsable affaiblissent les régions concernées. Elles deviennent plus fragiles lors d’ouragan notamment. Dans un autre domaine, une étude parue dans la revue scientifique américaine Geophysical Research Letters, le 14 octobre dernier, affirme que le phénomène climatique El Niño serait devenu un phénomène humain et non plus naturel. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) définit El Niño comme un cycle de réchauffement (El Niño) et de refroidissement (La Niña) qui se produit le long de l’équateur dans l’océan Pacifique. «Le changement climatique entraîne un réchauffement des températures de surface de la mer, et (…) influe sur la manière dont les phénomènes El Niño et La Niña influencent les conditions météorologiques dans le monde entier».
Conséquences du réchauffement : «de grandes sécheresses dans certaines parties du globe (Australie, Amérique centrale, Asie du Sud…), plus de précipitations ailleurs (sud des États-Unis, la Corne de l’Afrique), davantage de cyclones dans le Pacifique Ouest mais moins d’ouragans dans l’Atlantique. Selon un rapport du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (Cred) de l’UCLouvain publié en avril dernier, l’année dernière, 399 catastrophes naturelles ont coûté la vie à 86.473 personnes dans le monde. Les dommages matériels sont estimés à plus de 240 milliards d’euros.
Alerte tsunami
Terrifiante, cette vague monstrueuse qui s’approche des côtes thaïlandaises, indiennes, sri-lankaises et indonésiennes ! Un mur d’eau gigantesque de 35 mètres de hauteur submerge et engloutit tout sur son passage. Ce tsunami, survenu il y a près de vingt ans, est la conséquence directe d’un séisme (d’une magnitude de 9,1 à 9,3) enregistré dans l’océan Indien le 26 décembre 2004. Le tremblement de terre dure entre 8 et 10 minutes. Les vagues qu’il provoque atteignent une vitesse de 700 km/h. Le tsunami considéré comme le plus dévastateur de l’histoire fait entre 250 et 300.000 tués et disparus !
2023 : l’année de tous les dangers
Nous venons à peine de la laisser derrière nous. Pourtant, vous avez peut-être déjà oublié à quel point l’année 2023 fut marquée par les catastrophes naturelles. Le 6 février, un tremblement de terre secoue le sud-est de la Turquie et la Syrie. Au total, près de 70.000 personnes perdent la vie, des centaines de milliers d’autres se retrouvent sans maison. Ce tremblement de terre est considéré comme la pire catastrophe jamais subie en Turquie. Le 8 septembre, c’est le Maroc qu’un séisme ravage, le plus puissant jamais enregistré dans le pays. Les habitations en briques et en terre cuite ne résistent pas. Bilan : 3.000 morts dans cette région montagneuse et reculée du Haut-Atlas. Au Canada, les premiers incendies de forêts se déclarent dès le mois de mars. Ils ravageront 18,5 millions d’hectares (six fois la superficie de la Belgique). Au Mexique, l’ouragan Otis et ses rafales de vent à 260 km/h endommagent lourdement la ville touristique d’Acapulco. La liste n’est pas exhaustive…
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