«Bugs» : les insectes vont-ils envahir nos assiettes ?
Manger des insectes peut-il pallier la malnutrition et la pénurie alimentaire à l’échelle mondiale ? L’entomophagie, ou la consommation d’insectes, gagne en tout cas peu à peu les rangs d’une industrie alimentaire durable et inaugure une nouvelle tendance acclamée pour ses qualités gastronomiques et ses hautes valeurs nutritionnelles. Dans le documentaire «Bugs» (ce lundi à 21h10 sur La Trois), Ben et Josh, deux chefs cuisiniers du NOMA et du laboratoire expérimental Nordic Food Lab au Danemark nous emmènent parcourir la planète à la recherche des saveurs cachées de la cuisine à base d’insectes.
« Les insectes sont une source alimentaire à faible empreinte écologique, répondent positivement aux besoins alimentaires et jouent un rôle fondamental dans la nature ». Ces propos sont les conclusions de Olivier De Schutter, rapporteur spécial aux Nations Unies pour le droit à l’alimentation.
Vantés à la fois par les gastronomes pour leurs qualités gustatives et par les scientifiques pour leur faibles impacts écologiques, les insectes représenteraient, selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), le nouveau « superaliment » qui résoudrait les problèmes de sécurité alimentaire mondiale.
Au cours de ces dernières années, Ben et Josh, deux jeunes et talentueux chefs de la NOMA’s Nordic Food Lab, ont développé différentes approches d’une cuisine à base d’invertébrés en se basant sur les traditions culinaires du monde entier. Le réalisateur, Andreas Johnsen, les a suivis dans leur road movie dégustatif et culinaire à travers le monde (Kenya, Australie, Mexique, Japon, Italie…) à la découverte de la reine des termites, du miel des fourmis du désert, des frelons géants venimeux, ou encore des sauterelles géantes.
Le film les accompagne dans cette enquête autour de la planète pour tirer les enseignements de diverses traditions. Les fourmis figurent déjà à la carte du menu du NOMA, leur établissement de Copenhague sacré à quatre reprises « meilleur restaurant du monde » par l’influente revue britannique Restaurant. Cette pratique passera-t-elle du stade d’idée innovante à celle d’une tendance majeure ?
Au fil des expériences et des échanges de l’équipe, des questions essentielles émergent cependant. Une production intensive d’insectes ne tomberait-elle pas dans les mêmes travers que l’agro-industrie de la protéine animale ? Ou est-ce la solution miracle qui va résoudre les problèmes de sécurité alimentaire ?
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