Brûlure, crise cardiaque, étouffement, AVC, noyade… : les gestes de secours qui peuvent sauver une vie

Au secours ! © Getty Images
Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» s’interroge : quels sont les gestes qui sauvent ?

PLS

«Je suis en PLS» (comprendre «je suis au bout de ma vie») ! Les ados usent et abusent de cette expression. D’ailleurs, PLS (soit position latérale de sécurité) a fait, en 2024, son entrée dans les dictionnaires. Cette position est un geste de premiers secours qu’il est recommandé de pratiquer face à une personne inconsciente et qui respire normalement. Il s’agit de placer la victime sur le côté, en chien de fusil, en maintenant la tête alignée dans l’axe du dos, la bouche ouverte. Cette technique permet de maintenir une bonne respiration en évitant que des liquides ne remontent et que la langue ne chute en arrière.

Testée et approuvée

En cas d’étouffement, il est recommandé de pratiquer la «manœuvre de Heimlich», qui consiste à se placer derrière la victime d’une fausse route et à provoquer l’expulsion du corps étranger par une forte pression dans le creux de l’estomac. Cette technique a été inventée par le Dr Henry Heimlich en 1974, alors que les étouffements constituent la sixième cause de décès outre-Atlantique. Au départ, la technique de ce spécialiste en chirurgie thoracique ne fait pas l’unanimité au sein de ses pairs, mais il décide de la diffuser dans des publications grand public afin d’avoir des retours concrets. Cela paie car les témoignages positifs se multiplient et la méthode est adoptée. Quelques mois avant sa mort en 2016, à l’âge de 96 ans, ce médecin américain avait lui-même pratiqué la manœuvre qui l’a rendu célèbre pour sauver la vie d’une résidente de sa maison de retraite qui s’étouffait en mangeant un hamburger. «Cela m’a permis de découvrir comme il est merveilleux de pouvoir sauver toutes ces vies», avait-il alors déclaré à la presse locale.

Se former

Pour savoir comment réagir en cas d’urgence et apprendre les premiers gestes de secours, il est possible de suivre une formation auprès de la Croix-Rouge. Au programme : la réanimation et la défibrillation de l’adulte, la désobstruction, la position latérale de sécurité, la stabilisation de la tête en cas de suspicion de traumatisme crânien, cervical ou dorsal, la conduite à tenir en cas de malaise cardiaque, d’AVC, d’hémorragie, de membre sectionné, de plaie, de brûlure, de fracture, d’intoxication… La formation dure de 12 à 15 heures et est accessible à partir de 12 ans (entre 12 et 15 ans, il est impératif d’être accompagné d’un majeur). À noter que certaines mutuelles interviennent dans le prix de la formation, qui est de 75 €.

Plus d’infos sur le site http://formations.croix-rouge.be.

Des apps qui sauvent

Désormais, l’unique numéro 112 permet de demander l’aide des pompiers, d’une ambulance ou de la police. Quant à l’application gratuite 112 BE, elle permet de contacter les services d’urgence, de transmettre votre localisation aux services de secours, d’utiliser la fonction «chat» pour les personnes malentendantes et d’enregistrer vos informations médicales (allergies, pathologies, etc.). Et si vous êtes inconscient et que les services de secours ne vous trouvent pas, les centrales d’appels d’urgence peuvent faire sonner votre GSM. Ensuite, l’application Premiers Soins – FICR, développée par la Croix-Rouge, permet de découvrir les premiers soins selon les situations (brûlure, chute, plaie…) et de tester ses connaissances grâce à des quiz interactifs. Enfin, en Belgique, deux applications permettent de localiser les défibrillateurs (portant toujours une croix verte et les lettres DAE) les plus proches et d’enregistrer l’appareil de votre entreprise ou club de sport : il s’agit de Staying Alive et de Reanim.

Cet article est paru dans le Télépro du 4/4/2024

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