Belgique sauvage et… fabuleuse !

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Connaissez-vous l’araignée coccinelle ? Ou le droséra, une plante carnivore ? Et que vous inspire le chat sylvestre ? De mercredi à vendredi, à 19.00 sur Arte, découvrez cette «Belgique sauvage» si surprenante.

Un voyage documentaire en trois épisodes à travers l’extraordinaire nature sauvage belge, peuplée d’animaux puissants, étranges ou pleins de grâce. •

La cigogne noire

La réintroduction des castors a fait revenir des animaux qu’on ne voyait plus en Belgique, à l’instar de la cigogne noire qui profite des bassins nourriciers créés par leurs barrages. Persécutée par le passé, elle recommence à nicher en Wallonie depuis le début des années 1980. Elle est aujourd’hui bien implantée au sud du sillon Sambre-et-Meuse et peut être observée en migration sur tout le territoire. Ce grand échassier installe son nid – qu’il réutilise l’année suivante – en haut d’un grand arbre, dans d’épais bosquets proches des zones humides. Il se nourrit de poissons, batraciens, insectes, petits reptiles… La femelle pond de trois à cinq œufs qui seront également couvés par le mâle. Les parents nourrissent ensemble leurs petits en régurgitant de grandes quantités de nourriture dans le fond du nid.

L’araignée coccinelle

Espèce très rare, l’érèse coccinelle ne vit que dans quelques zones très précises en Europe. Disparue pendant plus d’un siècle, elle est réapparue en Belgique en 2009, dans la province du Limbourg. Les mâles mesurent de 8 à 11 mm et les femelles, presque entièrement noires, de 9 à 16 mm. Cette araignée fouisseuse vit dans un terrier en forme de tube tapissé de soie. En septembre, le mâle emménage quelques jours dans le logis de la femelle pour l’accouplement. Ensuite, cette dernière tisse un cocon blanc pour protéger les œufs. Les petits éclosent au bout de quelques semaines, puis la mère s’enferme avec eux dans son terrier. Elle les nourrit d’abord avec quelques aliments prédigérés qu’elle recrache, puis elle meurt au bout de quelques jours et son corps sert de nourriture aux petits.


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Le chat forestier (ou sylvestre)

Discret, élégant et plus trapu que le chat domestique, le chat forestier est le seul félin sauvage de Belgique (si l’on exclut l’apparition du lynx). Sa population se porte de mieux en mieux, mais il reste rare et réside principalement dans le sud du pays. Il vit dans les grands massifs boisés et trouve le gîte dans des arbres creux, des tas de bois, des terriers abandonnés, des anfractuosités de rochers. Il se nourrit essentiellement de petits mammifères. L’hybridation avec le chat domestique (et notamment avec les individus domestiques retournés à l’état sauvage) pose un problème non négligeable pour la conservation de l’espèce.


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Le droséra

Cette plante herbacée de petite taille (5 à 15 cm), affectionnant les tourbières acides à sphaignes (mousse) dont elle colonise les «coussins», cache bien son jeu. Sous son allure fragile et inoffensive, cette petite vivace est… carnivore. Elle capture les insectes imprudents avec ses tentacules visqueux. Tout en repliant sa feuille (en une ou plusieurs heures), elle sécrète des composés cyanogènes pour accélérer la mort de l’insecte. La proie est ensuite amenée jusqu’au centre de la feuille où se trouvent les glandes digestives. Il existe plus de six cents espèces de plantes carnivores réparties dans le monde entier dont une dizaine en Belgique. Chez nous, les Drosera intermedia et rotundifolia (Rossolis intermédiaire et à feuilles rondes) sont protégées.


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Tamia de Sibérie (ou écureuil de Corée)

Ce petit écureuil si mignon, qu’on rencontre plus souvent au sol que dans les arbres, est originaire d’Asie de l’Est. Et pourtant, sa population est importante en forêt de Soignes (Bruxelles). Vendus dans les animaleries depuis les années 1970, de nombreux spécimens ont été relâchés dans la nature par leurs propriétaires. Sa détention est interdite dans l’Union européenne depuis 2016. Le petit rongeur semble jouer un rôle important dans la dynamique de la borréliose de Lyme, maladie transmise par les tiques.


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L’huîtrier

Cet oiseau limicole (vivant dans la vase) est surtout observé à la Côte. En Wallonie, quelques couples nicheurs se sont établis dans le nord du territoire, mais il est surtout rencontré en halte migratoire près des plans d’eau. Le plumage de la tête et du dos est noir, celui du ventre blanc. Il est flanqué de pattes rouges et d’un long bec avec lequel il brise les coquillages dont il se régale. Ce travail use son bec, qui repousse chaque semaine d’un demi-centimètre.


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