Belgique/Angleterre : les vrais enjeux de la petite finale

Belgique/Angleterre : les vrais enjeux de la petite finale
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Troisième ou quatrième ? Si pour certains, cela n’a aucune importance, voire même aucun sens d’imposer ce match aux équipes traumatisées par leur échec en demi-finale, les Diables Rouges n’en sont pas moins à nonante minutes ou un peu plus, du meilleur résultat de leur histoire en Coupe du Monde.

Ce n’est pas le cas de l’Angleterre, à la poursuite de sa deuxième étoile depuis 1966, sans avoir les moyens de la décrocher. Même en jouant au plus fin contre la Belgique (0-1) en phase de poule, pour éviter de se retrouver dans le tableau du Brésil, mais pour atterrir quand même en petite finale comme les Diables Rouges. Coup d’envoi samedi à 16 heures au Stade Krestovski de Saint-Pétersbourg, où la machine française a broyé le génie belge mardi en demi-finale (1-0).

Au moins s’agira-t-il cette fois d’un « vrai » match, même si les deux sélectionneurs, Gareth Southgate, qui a brillamment réussi tous ses examens de coach des Three Lions en Russie, et dans une moindre mesure Roberto Martinez, sans doute plus désireux de décrocher cette troisième place, vont probablement profiter de l’occasion de récompenser les soldats qu’ils n’ont jusqu’à présent pas, ou très peu envoyé sur le front.

Ce qui ne devrait pas faire baisser le niveau du débat. Bien au contraire vu la motivation et la fraîcheur de ces troupes de réserve. Cela dit il ne faudrait cependant pas perdre de vue le « match dans le match » pour le titre de meilleur buteur, qui va opposer Harry Kane (6 buts) et Romelu Lukaku (4).

De plus, pour la Belgique, même si tout le monde ne semble pas en être convaincu, la troisième marche du podium ne serait pas le champ d’honneur de la génération dorée, dix ans après l’avoir manquée aux Jeux Olympiques de 2008, à cause d’un manque de volonté de l’Union belge de football, qui avait cédé face aux clubs. Au grand dam de… Vincent Kompany, entre autres, à l’époque.

Il est sûr en tout cas que les Diables Rouges veulent cette troisième place, mais sans pour autant la considérer comme l’aboutissement final de leur oeuvre. « Dans deux ans, il y a un nouveau championnat d’Europe », rappelle ainsi Thibaut Courtois. « Ce sera de nouveau l’occasion de se distinguer en réalisant un beau parcours. On commencera d’ailleurs à y penser dès septembre. Mais en attendant je veux qu’on termine fort samedi pour prendre la 3e place. Je crois qu’on la mérite, et on va donc tout faire pour l’avoir. On doit le faire, pour nous, pour faire mieux qu’il y a quatre ans et qu’à l’Euro. Et pour établir la nouvelle référence, qu’une génération future se promettra de battre… »

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