Au dodo : le sommeil en questions
Rêves, peur du noir, terreurs nocturnes, somnifères… Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, «Tout s’explique» se penche sur notre sommeil.
7 minutes !
Certains rejoignent les bras de Morphée à peine la tête posée sur l’oreiller. D’autres ont le temps de compter et recompter les moutons avant de trouver le sommeil. Mais, en moyenne, sept minutes seraient nécessaires pour parvenir à s’endormir. Pour ceux qui peinent à y arriver, il existe une méthode – qualifiée de miraculeuse – pour s’endormir en moins de soixante secondes : la méthode «4-7-8». Mise au point par le Dr. Andrew Weil, médecin de l’université américaine de Harvard, celle-ci s’inspire du yoga et repose sur une bonne oxygénation du cerveau.
Concrètement, il suffit de toucher son palais avec la langue, puis d’inspirer de l’air par le nez durant 4 secondes, en gardant la bouche fermée, de retenir ensuite sa respiration durant 7 secondes, avant d’expirer pendant 8 secondes. Une opération à répéter à trois reprises seulement.
«Si le 4-7-8 est une méthode puissante d’endormissement, c’est parce qu’elle procure plus d’oxygène qu’une respiration normale au système nerveux parasympathique, sursollicité en période de stress», explique-t-il. «Cette méthode permet donc d’atteindre rapidement un état de détente physiologique. Accessoirement, en poussant l’esprit à se concentrer sur sa respiration, avec ce système de comptage en 4-7-8, on ne pense à rien d’autre qu’à son souffle, ce qui évite de cogiter et de repenser aux tracas de la journée.»
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«Dodo, l’enfant do»
Pour les parents de jeunes enfants, le sommeil peut être un sujet délicat. Et chaque culture dispose de ses propres traditions autour du rituel du coucher de nos bambins. Si, dans les pays occidentaux, les bébés dorment le plus souvent seuls dans un berceau, installé dans leur chambre ou parfois dans celle des parents, en Afrique , il est normal que le nouveau-né partage le lit de sa maman durant les premiers mois.
Au Groenland , les nourrissons sont emmaillotés dans des capuchons garnis de lichen pour être tenus au chaud pendant les longues marches de leur maman.
En Mongolie , ils sont emballés dans de la fourrure et posés dans un berceau suspendu dans la yourte, pour éviter les attaques d’animaux.
Par superstition, au Guatemala , les jeunes parents posent une petite poupée sous l’oreiller de leur enfant pour l’apaiser.
En Amérique du Nord , c’est bien souvent un attrape-rêve qui est placé au-dessus du berceau.
En Inde , par contre, les papas jettent des grains de riz et des sachets d’herbes dans la chambre de leur progéniture pour contrer le mauvais œil.
Fais de beaux rêves
Tout le monde (y compris la plupart des animaux et sans doute les bébés in utero) rêve. Et ce, toutes les nuits, même si nous ne nous en rappelons pas toujours. Depuis Sigmund Freud et son ouvrage «L’Interprétation des rêves» (en 1900), nos songes sont passés au crible. On sait désormais que nous ne rêvons que de visages réels (personnes croisées dans la rue par exemple) car le cerveau n’a pas la capacité d’inventer des visages. Ou encore que les stimuli extérieurs (odeurs dans la chambre, bruits de la pluie ou du vent, etc.) ont une influence sur nos rêves.
Déjà dans l’Antiquité, les rêves faisaient l’objet d’une grande attention. Considérés comme des messages envoyés par les dieux, ils étaient minutieusement analysés et interprétés. Il existe des traces de dictionnaires de rêves, appelés clés de songes, provenant d’Égypte, de Babylone, d’Inde… Le plus célèbre est l’«Onirocriticon» écrit par le Grec Artémidore de Daldis au IIe siècle.
À cette époque, les rêves permettaient même de se soigner ! En effet, les patients passaient la nuit au temple d’Asclépios, dieu grec de la médecine, pour y recevoir en songe des indications sur leur guérison. Au réveil, des prêtres les aidaient à interpréter le message divin. Dans les écrits d’Hippocrate, on apprend, par exemple, que voir en rêve une mer agitée est le signe d’une maladie du ventre.
Très longue nuit
Comme chez les humains, les animaux comptent de gros dormeurs et des oiseaux de nuit. Certaines espèces – marmotte, grenouille, chauve-souris… – ont même besoin d’hiberner pendant plusieurs mois. Le spermophile arctique , soit un petit écureuil, passe même plus de la moitié de l’année endormi et est capable de ralentir son métabolisme au point que son cœur ne bat qu’une seule fois par minute. À son réveil, il se hâte de faire des bébés pour que ceux-ci soient sevrés avant sa prochaine hibernation.
De son côté, la tortue d’eau douce hiberne au fond des étangs et des lacs. Pour absorber l’oxygène dont elle a besoin, elle utilise son cloaque, un organe servant entre autres à l’évacuation des urines et des matières fécales. Enfin, le dipneuste , un poisson préhistorique d’Afrique, entre, lui, en état d’estivation, soit une version estivale de l’hibernation. Ainsi, il ne se protège pas du froid, mais des périodes de grande sécheresse. Pour ce faire, il creuse un terrier dans la boue et en ressort une fois la pluie revenue.
Cet article est paru dans le Télépro du 8/9/2022
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