Atchoum : à quoi sont dues les allergies aux pollens ?
Ce lundi à 21h05 sur France 5, « Sur le front » analyse une problématique qui concerne de nombreux Belges : l’explosion des allergies et, plus spécifiquement, celles au pollen.
Pour certains, l’approche du printemps est synonyme d’oiseaux qui gazouillent et de premiers apéros en terrasse. Pour d’autres, ce sera yeux bouffis, nez qui coule et, dans les cas sévères, asthme. Voilà à quoi ressemble le début de la belle saison pour nos compatriotes accablés par le rhume des foins.
Que se passe-t-il ?
Quand les températures s’adoucissent, les étamines des fleurs, soit l’appareil reproducteur, fabriquent des gamètes mâles. Charriés par le vent et les insectes butineurs à destination d’un pistil femelle, ils atterrissent parfois dans nos narines. « Chez la plupart d’entre nous, le système immunitaire réagit à cette intrusion en fabriquant des anticorps chargés de neutraliser les grains de pollen avant d’être éliminés par l’organisme », relate Sciences et Vie. « Mais chez certains, le système immunitaire s’affole et se met à fabriquer un autre type d’anticorps. Lesquels vont se fixer à la surface des mastocytes, une variété de globules blancs qui, en réponse, libèrent de l’histamine, la substance responsable des symptômes de l’allergie. »
Pollen des champs, pollen des villes
Il y a trente ans, moins de 5 % de la population étaient allergiques au pollen. Aujourd’hui, ils sont 30 % d’adultes et 20 % de jeunes. Une explosion de cas due, en partie, au réchauffement climatique. La floraison du bouleau, par exemple, commençait autour du 15 avril dans les années 1970. Aujourd‘hui, elle intervient plutôt autour du 15 mars, soit un mois plus tôt !
Le pollen est d’autant plus agressif qu’il est modifié par la pollution urbaine. A priori, la plupart des grains sont trop grands pour pénétrer nos voies respiratoires mais, au contact de la pollution atmosphérique, ils s’abîment, se brisent par endroits et deviennent aptes à pénétrer nos narines, mais aussi bien plus allergisants.
Être allergique ou conduire…
En période de rhume des foins, il est déconseillé de prendre le volant : la maladie non traitée aurait les mêmes effets sur un conducteur que trois verres d’alcool, tandis que le risque d’accident serait cinq fois plus élevé en cas de prise d’antihistaminiques qui peuvent causer étourdissement, somnolence et inattention.
Bon à savoir
Si l’on ne guérit pas d’une allergie, en plus d’un traitement antihistaminique, des astuces existent pour limiter les symptômes en période de pics de pollens : se rincer les cheveux le soir, aérer brièvement, se nettoyer le nez avec de l’eau physiologique, éviter de faire sécher le linge à l’extérieur, utiliser des mouchoirs en papier…
Cet article est paru dans le Télépro du 13/3/2025
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