Après l’Euro 2016, la RTBF est diablement aux anges !
La chaîne publique a fait le bilan de la diffusion de l’Euro 2016 sur ses antennes. Près de 600.000 personnes ont suivi les matches chaque soir.
À voir les audiences que relatait Télépro tout au long de la compétition (du 10 juin au 10 juillet), la RTBF était bien partie pour réaliser une opération juteuse. En moyenne, les matches ont rassemblé 599.000 téléspectateurs. Ce qui représente une part de marché (toujours moyenne) de 41%. En hausse de 12,7% par rapport à l’Euro 2012.
En 2014, la Coupe du Monde avait réalisé un part de 42,3%. Au total, les 51 matches ont représenté, 97h39 de direct.
Des résultats proches de l’Islande
Après deux beaux parcours des Diables Rouges en compétition internationale, on pourrait imaginer un documentaire intimiste sur la RTBF, du type «Les Yeux dans les Bleus» produit par Canal+ au lendemain de la Coupe du Monde 1998. «C’est une idée que l’on a depuis longtemps, mais il y a une vrai résistance de la part du coach. Il ne souhaite pas qu’on entre trop dans l’intimité des joueurs. On y a accès, mais jusqu’à une certaine limite seulement. Pour la Coupe du Monde, la boîte de production de Vincent Kompany avait réalisé un film où les images s’arrêtaient justement au moment où on aurait aimé aller plus loin. On restait sur notre faim. Ce qui n’était pas le cas du documentaire français. Ici, on pouvait filmer les Diables à l’intérieur du stade et des hôtels, mais tout était sous le contrôle de la Fédération. Ça reste une petite frustration. On espère que les choses vont changer avec un autre coach.»
Une petite trêve olympique, et la RTBF et les Diables repartent en campagne pour les qualifications de la Coupe du Monde 2018. Le service public a déjà acquis les droits pour les Mondiaux de foot de 2018 et 2022. Par contre, les discussions sont toujours en cours pour l’Euro 2020 dont certains matches auront lieu… à Bruxelles !
Pierre Bertinchamps
Lire aussi : Marc Wilmots quitte les Diables la tête haute
Le phénomène des grands écrans s’est aussi amplifié par rapport à la Coupe du Monde. En nombre d’installations, il y en avait autant qu’il y a deux ans. Mais selon la RTBF, il y a eu plus de monde cette fois, surtout dans les grandes villes.
Au niveau éditorial, on avait un peu reproché à la RTBF d’être trop consensuelle avec les Diables et le coach Marc Wilmots. Michel Lecomte le réfute : «Non, nous n’avons pas été consensuels ! Si on compare les points de vue, tant en radio qu’en télé, il y en avait pour tout le monde. On nous fait ce reproche parce que d’aucuns trouvent qu’il y a une grande proximité entre Rodrigo Beenkens et Marc Wilmots, ancien consultant pour la RTBF (sur la Coupe du Monde en Afrique du Sud et l’Euro en Pologne et en Ukraine, ndlr). C’est plus un fantasme qu’autre chose.»
Un retour de Wilmots comme consultant est-il envisagé ? «Je ne pense pas que l’on serait très crédibles en mettant Marc Wilmots aux commentaires de la prochaine compétition avec les Diables», précise Michel Lecomte. «C’est aussi un peu une question déontologique.»
Bientôt le documentaire ?
Après deux beaux parcours des Diables Rouges en compétition internationale, on pourrait imaginer un documentaire intimiste sur la RTBF, du type «Les Yeux dans les Bleus» produit par Canal+ au lendemain de la Coupe du Monde 1998. «C’est une idée que l’on a depuis longtemps, mais il y a une vrai résistance de la part du coach. Il ne souhaite pas qu’on entre trop dans l’intimité des joueurs. On y a accès, mais jusqu’à une certaine limite seulement. Pour la Coupe du Monde, la boîte de production de Vincent Kompany avait réalisé un film où les images s’arrêtaient justement au moment où on aurait aimé aller plus loin. On restait sur notre faim. Ce qui n’était pas le cas du documentaire français. Ici, on pouvait filmer les Diables à l’intérieur du stade et des hôtels, mais tout était sous le contrôle de la Fédération. Ça reste une petite frustration. On espère que les choses vont changer avec un autre coach.»
Une petite trêve olympique, et la RTBF et les Diables repartent en campagne pour les qualifications de la Coupe du Monde 2018. Le service public a déjà acquis les droits pour les Mondiaux de foot de 2018 et 2022. Par contre, les discussions sont toujours en cours pour l’Euro 2020 dont certains matches auront lieu… à Bruxelles !
Pierre Bertinchamps
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Les magazines qui emballaient les rencontres, «Bleu, Blanc, Mag» et «Bleu, Blanc, Match», ont réuni 360.000 téléspectateurs pour 30% de PdM, en hausse de 10,9%. Là, ce sont 46h14 de directs qui ont été proposés. Pour ce qui est des records, en nombre de téléspectateurs, c’est la rencontre Belgique/Italie qui a rassemblé le plus de monde, avec 1.691.618 fans. En parts de marché, la palme revient à Belgique/Irlande et ses 81,6% du public, mais le match n’était pas diffusé en prime time.
Pour le match Belgique/Pays de Galles (1.467.919 télésp.) – le fameux 1/4 de finale perdu –, la RTBF avoue qu’elle s’attendait à un petit peu plus… «Il y avait la concurrence de TF1», explique Michel Lecomte, directeur du service des sports. «Les Belges adorent entendre les Français parler d’eux (et la prononciation des noms aussi !). Ils étaient dithyrambiques contre la Hongrie, ils l’étaient un peu moins après…»
Avec les deux dernières compétitions, le directeur précise qu’1,8 million de personnes devant un match de foot à la télé, c’est probablement le maximum que l’on pourrait atteindre. Ce qui représente tout de même 7 ou 8 personnes sur 10 devant le même programme ! «Ce n’est pas encore comme en Islande, mais ça s’en approche», sourit-il. Là-bas, les matches de l’Euro avec l’équipe nationale avaient rassemblé plus de 95% du public, mais avec une concurrence télé moins importante.
Le retour de Marc Wilmots comme consultant ?
Le phénomène des grands écrans s’est aussi amplifié par rapport à la Coupe du Monde. En nombre d’installations, il y en avait autant qu’il y a deux ans. Mais selon la RTBF, il y a eu plus de monde cette fois, surtout dans les grandes villes.
Au niveau éditorial, on avait un peu reproché à la RTBF d’être trop consensuelle avec les Diables et le coach Marc Wilmots. Michel Lecomte le réfute : «Non, nous n’avons pas été consensuels ! Si on compare les points de vue, tant en radio qu’en télé, il y en avait pour tout le monde. On nous fait ce reproche parce que d’aucuns trouvent qu’il y a une grande proximité entre Rodrigo Beenkens et Marc Wilmots, ancien consultant pour la RTBF (sur la Coupe du Monde en Afrique du Sud et l’Euro en Pologne et en Ukraine, ndlr). C’est plus un fantasme qu’autre chose.»
Un retour de Wilmots comme consultant est-il envisagé ? «Je ne pense pas que l’on serait très crédibles en mettant Marc Wilmots aux commentaires de la prochaine compétition avec les Diables», précise Michel Lecomte. «C’est aussi un peu une question déontologique.»
Bientôt le documentaire ?
Après deux beaux parcours des Diables Rouges en compétition internationale, on pourrait imaginer un documentaire intimiste sur la RTBF, du type «Les Yeux dans les Bleus» produit par Canal+ au lendemain de la Coupe du Monde 1998. «C’est une idée que l’on a depuis longtemps, mais il y a une vrai résistance de la part du coach. Il ne souhaite pas qu’on entre trop dans l’intimité des joueurs. On y a accès, mais jusqu’à une certaine limite seulement. Pour la Coupe du Monde, la boîte de production de Vincent Kompany avait réalisé un film où les images s’arrêtaient justement au moment où on aurait aimé aller plus loin. On restait sur notre faim. Ce qui n’était pas le cas du documentaire français. Ici, on pouvait filmer les Diables à l’intérieur du stade et des hôtels, mais tout était sous le contrôle de la Fédération. Ça reste une petite frustration. On espère que les choses vont changer avec un autre coach.»
Une petite trêve olympique, et la RTBF et les Diables repartent en campagne pour les qualifications de la Coupe du Monde 2018. Le service public a déjà acquis les droits pour les Mondiaux de foot de 2018 et 2022. Par contre, les discussions sont toujours en cours pour l’Euro 2020 dont certains matches auront lieu… à Bruxelles !
Pierre Bertinchamps
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