Animaux : mode camouflage activé
Pour vivre heureux vivons cachés ! Ce mantra est celui de nombreux animaux qui usent de stratégies géniales pour passer incognito. Ce lundi à 11h10 sur France 5, un documentaire dévoile «L’Art du camouflage animal».
Lorsque l’on associe le monde animal à l’art du camouflage, on pense immédiatement au caméléon. Pourtant, ce reptile est loin d’être le seul expert en la matière. Pour chasser ou se protéger des prédateurs, une multitude d’animaux ont la capacité de se fondre dans le décor. Petit tour d’horizon de ces as du cache-cache.
Dialogue haut en couleur
Contrairement aux idées reçues, les changements de couleurs du caméléon ne s’opèrent pas spécialement dans un but de camouflage. S’il peut utiliser cet atout à des fins de survie, l’animal est capable de se déplacer très vite et de se mettre à l’abri sans avoir réellement besoin de se rendre invisible.
En réalité, quand un lézard passe du jaune au vert, c’est avant tout pour communiquer avec ses pairs. Stress, peur ou excitation sexuelle, le caméléon exprime ses émotions grâce à sa palette de couleurs. Pour opérer ces changements, les espèces de caméléons aptes à modifier leur teinte n’utilisent pas seulement les pigments contenus dans leur peau. Une récente étude, conduite par l’université de Genève, a démontré que le caméléon panthère de Madagascar, notamment, est capable d’affecter la façon dont la lumière reflète sa peau et ainsi d’en changer la couleur.
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À table !
Avez-vous déjà entendu parler des tortues matamatas ? Ces petites malignes, surtout présentes dans la région amazonienne, sont capables de se confondre avec des feuilles et du bois morts, ou des rochers, lorsqu’elles évoluent en eau douce. Pratiquement indissociables des éléments qu’elles imitent, il leur suffit de rester immobiles, camouflées et bouche ouverte en attendant qu’une proie, leurrée, atterrisse directement dans leur gosier. Une aptitude qui leur a permis de traverser aisément les âges et de faire partie des espèces de tortues les plus anciennes.
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Coucou hibou
Le podarge gris, un oiseau au physique proche de la chouette, est l’exemple parfait de l’animal qui a su utiliser son physique originel à son avantage. Constatant que son plumage gris argenté, orné de stries, ressemblait aux arbres de son environnement, le podarge peut passer inaperçu alors qu’il fait jour en s’installant dans les angles formés par les branches cassées. Loin d’être le fruit du hasard, la technique de cet oiseau au pelage d’écorce est bien pensée, ce dernier se positionne en effet de manière stratégique, bec en l’air, pour accentuer sa ressemblance avec les branches grises. Ce n’est que lorsqu’un prédateur s’approche trop près qu’il prend son envol et émet un cri d’alarme pour intimer aux plus jeunes de rester immobiles et silencieux.
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Habit de saison
Parmi les animaux fans du camouflage, le lagopus leucura, un petit lagopède à queue blanche, fait figure de fashion victim puisque cet oiseau s’assortit à son environnement en fonction de chaque saison. Ainsi, ses plumes peuvent passer du brun au blanc pour s’accorder aux tons de la période estivale ou hivernale. Une attitude appelée homochromie variable que les lagopèdes partagent avec, par exemple, l’hermine, dont le pelage peut aussi passer du marron au blanc immaculé.
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Belle plante !
Faire la plante verte est loin d’être une insulte pour des insectes comme la mante orchidée et le phasme. Comme son nom l’indique, la première se sert des orchidées pour disparaître. Non seulement elle est capable de faire varier sa couleur du rose au blanc-crème en passant par le brun en fonction de l’arrière-plan, mais elle possède aussi des pattes semblables aux pétales de sa fleur fétiche. Une ressemblance qui lui permet de duper d’éventuels prédateurs, mais surtout, de pratiquer un mimétisme agressif, comprenez une tromperie visuelle pour mieux capturer ses proies.
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Quant au phasme, il peut se transformer en brindilles, en feuille morte ou en lichen. Cette superstar du camouflage pousse même l’imitation jusque dans sa manière de se mouvoir, très lentement et par à-coups, telle une feuille légèrement soufflée par le vent.
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Pieuvre transformiste
Découverte en 1998 dans les mers tropicales d’Asie du Sud-Est, la pieuvre mimétique fascine par sa capacité à prendre l’apparence d’une quinzaine d’animaux marins différents. Du serpent de mer à la rascasse volante, sans oublier les crabes géants, la pieuvre accomplit cette prouesse en se contorsionnant et en changeant de couleur. «Lorsqu’elle se sent menacée, elle prend l’apparence de son propre prédateur. Ou alors elle peut incarner une espèce non chassée par le prédateur, tout cela dans le même but : se protéger du danger», relate le magazine Maxi Sciences. «Ses incroyables capacités d’imitation lui servent également à approcher des proies qui en temps normal fuiraient à la vue d’une pieuvre.» Si toutes les pieuvres peuvent changer de couleur et de texture pour se camoufler, la pieuvre-mime est le seul être vivant capable d’imiter la forme, la posture, la couleur et le comportement d’autres espèces.
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Cet article est paru dans le Télépro du 2/6/2022
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