Animaux : ces as de la construction

Le castor © Arte
Giuseppa Cosentino Journaliste

Dès ce lundi à 18h55 sur Arte, «Constructions animales» pousse la porte des bâtisses animales les plus surprenantes avec un documentaire en trois parties. Ce lundi, le premier volet, «Des foyers sur mesure», donne à voir des habitats savamment élaborés.

Nos maisons basse énergie avec panneaux solaires, systèmes de ventilation dernier cri et autres subtilités de la brique n’ont qu’à bien se ternir. Dans la nature, des animaux de tous poils, plumes et écailles donnent du fil à retordre aux humains qui tentent de comprendre leur génie bâtisseur. Tisser des herbes, façonner la terre, dompter les rivières ou ériger des dômes protecteurs… Autant de techniques parfaitement maîtrisées depuis longtemps dans le règne animal.

Castor barricadé

Il est le plus célèbre des architectes. Avec ses dents résistantes et ses puissantes mâchoires capables de fendre le bois, le castor se construit une hutte, près des eaux et forêts, afin d’y abriter sa famille. Pour dissuader un prédateur, il a une astuce imparable : l’unique entrée de sa demeure se situe… sous l’eau ! Le rongeur y est dans son élément puisqu’il parvient à retenir sa respiration pendant dix minutes.

Et pour maintenir un niveau d’eau optimal, tout en protégeant son habitat, il érige des barrages sur la rivière. Le plus grands d’entre eux a été répertorié dans le parc national Wood Buffalo au Canada, il mesurait environ 850 m de longueur. Bien loin devant les modestes forteresses de 2 à 150 m aperçues sur nos ruisseaux de Wallonie…

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Au fil du tisserin

En voilà un drôle d’oiseau qui ne perd pas le fil ! Proche parent du moineau et vivant essentiellement en Afrique, il est très habile de ses pattes et de son bec lorsqu’il s’agit de tisser son nid. Seul à l’ouvrage, le mâle utilise trois sortes de nœuds pour tresser de longues fibres végétales. À la moindre erreur, il recommence tout jusqu’à réaliser le nid parfait en forme de poire.

Une fois satisfait, le fier bâtisseur s’y suspend pour convaincre une femelle de visiter les lieux. Comment résister ? D’autant que le tisserin a pris soin de placer son antre à côté d’une colonie de guêpes ou d’abeille sauvages… Les meilleures sentinelles en cas d’attaque d’opossum !

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Fournier roux au four

On le surnomme «boulanger», en raison de son nid ressemblant aux fours à pain d’autrefois. Pour façonner ces étranges boules, l’oiseau national de l’Argentine compte sur ses glandes salivaires, qui s’hypertrophient afin de lui fournir une grande quantité de salive. Un ciment nécessaire à la préparation de son mélange de boue, d’herbes, de brins de paille et de petits cailloux.

À l’intérieur, une cloison de boue protège la chambre destinée à la ponte, elle-même tapissée de mousse, de paille ou de plumes. En dépit du confort, un couple de fourniers roux change de nid chaque année. Au grand bonheur d’autres oiseaux, comme les hirondelles, qui profitent alors de ces solides réalisations pouvant peser jusqu’à 5 kilos !

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Républicain social

Ce poids plume sud-africain de 30 g érige de véritables hôtels naturels ! Ces nids collectifs géants peuvent accueillir des centaines d’oiseaux, d’espèces différentes, et ce, à travers plusieurs générations. D’où son qualificatif axé sur son altruisme. Autre particularité : les chambres intérieures sont dotées d’un thermostat. Ainsi, la température y est plus élevée au centre, la nuit, permettant aux oiseaux de rester au chaud. Tandis que la journée, les alcôves en périphérie du nid leur offrent une ombre appréciable.

Ces appartements sont occupés toute l’année. Il arrive que de grands oiseaux, vautours ou aigles, y construisent leur propre nid par-dessus. «Une sorte de protection contre les dangers, avec davantage d’yeux qui regardent aux alentours», précise le site oiseaux-birds. com. «Ces immenses bottes de paille peuvent parfois peser plusieurs tonnes et casser l’arbre ou le pylône qui les supporte. Ou durer jusqu’à un siècle !»

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Termite boussole

Cet insecte d’Australie est réputé pour ses hautes termitières dont les crêtes sont orientées nord-sud, ce qui leur a valu le nom de «boussole». «Le matin et le soir, le soleil chauffe les larges parois, aidant à maintenir la température du nid», explique l’enseigne Monde et Nature. «Le côté étroit est orienté vers le soleil de midi, évitant ainsi une surchauffe lorsque le soleil est le plus ardent.» Un système de ventilation permet de garantir une température agréable à l’intérieur de la termitière pouvant atteindre jusqu’à 4 m de hauteur !

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Épinoche dans la poche !

Petit poisson d’eau douce pas plus grand qu’un pouce, l’épinoche à trois épines se plaît à construire un nid confortable pour sa progéniture. Le mâle transporte avec sa bouche diverses plantes aquatiques qu’il dépose au fond d’une eau peu profonde, tels que nos mares et étangs. Il sécrète alors un abondant mucus dont il a le secret pour consolider son nid à coup de tête. Il perce ensuite un tunnel au milieu et… n’a plus qu’à s’y glisser !

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Cet article est paru dans le Télépro du 29/9/2022

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