Adieu mauvaises manies
Ce jeudi à 19h50 sur RTL tvi, dans «Tout s’explique», Loïc Van Impe propose à trois volontaires d’améliorer leur sommeil, de se passer de sucre ou d’arrêter de se ronger les ongles.
«Snooze» : pour un meilleur réveil ?
Jusqu’ici, la fonction «snooze», ou répétition d’alarme, sur les réveils et portables, qui permet de retarder l’heure du lever en nous empêchant de nous rendormir profondément, était déconseillée par les médecins. Car elle envoyait de «mauvais signaux» au cerveau. Mais selon une étude récente de l’Université de Stockholm, «snoozer» n’aurait pas d’effets négatifs sur l’humeur ou la qualité globale du sommeil. Mieux : la répétition d’alarme doperait certaines capacités cognitives au réveil. Si cette méthode ne perturberait donc pas le cerveau, elle ne serait pas saine pour le cœur. Le neuroscientifique Stephen Mattingly de l’Université Notre-Dame (Indiana), explique : «La répétition inflige une agression cardiovasculaire dans un court laps de temps. Chaque réveil brutal est un choc. Cette agression met à mal le système nerveux.»
L’inertie du sommeil
L’inertie du sommeil donne l’impression que l’on ne peut pas se réveiller, même si on a assez dormi. Elle frappe plus les «oiseaux de nuit». Il faut 10 à 20 minutes aux lève-tôt pour la surmonter et de 30 minutes à deux heures chez les autres. Selon la science, la diminution des performances due à cette sensation d’étourdissement peut être identique ou pire que 40 heures de privation de repos ! Qu’elle soit le résultat d’un sommeil perturbé, de l’anxiété ou d’un coucher tardif, on peut la combattre en s’exposant à la lumière du jour, en buvant du café ou avec des exercices d’étirement. Et en réservant les tâches faciles durant la somnolence, puis en planifiant les tâches difficiles quand l’inertie est passée. Ceux qui en souffrent le plus doivent prévoir 90 minutes de «mise en marche» le matin.
Sucre : brève montagnes russes
Se détacher de l’habitude de manger des sucres transformés (qui, outre ceux issus des fruits, laits et miels, se trouvent dans les produits industriels) n’est pas une mince affaire. Car ceux-ci donnent de l’énergie et activent une récompense neurologique. On se sent alors bien émotionnellement. Mais cet état est de courte durée. Après ce pic, il y a une chute qui donne envie de reprendre du sucre. Ce sont donc les montagnes russes ! Et lorsqu’on décide de se sevrer, on affronte les mêmes effets. Il faut donc s’attendre à une période de transition difficile avec de possibles épuisements, maux de tête, un esprit moins vif et de l’irritabilité. Mais ce n’est que temporaire. «Après environ une semaine, votre énergie augmentera, vous vous sentirez plus vivant !», assure le Dr Robert Glatter de Northwell Health (New York).
Mystérieuse onychophagie
Se ronger les ongles est un phénomène qui laisse encore les spécialistes perplexes. Selon l’hypothèse actuelle : se ronger les ongles régule les émotions. Lorsqu’un individu s’ennuie, ça le stimule ; s’il est stressé ou frustré, ça le calme. C’est donc une évasion ou du plaisir pour le «rongeur». Après une étude à l’Université du Québec sur les onychophages et les trichotillomanes (qui arrachent et mâchent leurs cheveux), le Dr Sarah Roberts conclut : «Il est assez clair qu’un équilibre émotionnel est impliqué.» Autre raison possible : les gens ayant des troubles répétitifs centrés sur le corps ont tendance à être perfectionnistes. Il se peut que l’onychophagie leur donne un sentiment de perfection satisfaisant et compulsif.
Cet article est paru dans le Télépro du 7/3/2024
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici