À fleur de peau !

Cette jeudi à 19h50 sur RTL tvi, «Tout s’explique» nous explique comment éviter les rides et la cellulite et avoir une peau saine et rayonnante.

Le saviez-vous ?

La peau est l’organe le plus lourd du corps humain. Chez un adulte, elle pèse en moyenne entre 3 et 5 kg, contre 1,3 kg pour le cerveau. Elle est aussi l’organe le plus grand du corps humain. Si elle était dépliée, sa superficie serait comprise entre 1,5 et 2 m². Cet organe est constitué de trois couches superposées : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Son épaisseur varie de 0,05 mm (sur les paupières) à 5 mm (sur le haut du dos). Enfin, la peau se renouvelle environ tous les 28 jours par petites zones. Tout au long de sa vie, un être humain peut changer de peau près de 1.000 fois.

Étranges maladies

À côté de maux courants comme l’eczéma, le psoriasis ou le vitiligo, il existe des maladies de la peau méconnues et parfois très étranges. C’est le cas de l’épidermodysplasie verruciforme, aussi appelée maladie de l’homme arbre. Causée par une infection chronique au papillomavirus humain, cette maladie cutanée très rare provoque l’apparition, sur les mains et les pieds, de verrues spectaculaires, rappelant les branches d’un arbre. Parmi les 200 cas répertoriés dans le monde, celui d’Abul Bajandar, un jeune Bangladais, a été très médiatisé.

Ensuite, l’urticaire aquagénique est une allergie à l’eau se traduisant par des réactions cutanées douloureuses et des démangeaisons après un contact avec de l’eau, voire après avoir transpiré ou pleuré ! Touchant surtout des femmes, cette affection concerne une personne sur 230 millions.

Enfin, le xeroderma pigmentosum est une maladie héréditaire d’origine génétique très rare. Aussi appelée maladie du vampire ou des enfants de la Lune, elle entraîne une sensibilité excessive de la peau au soleil et des troubles oculaires.

Musée insolite

À Paris, l’hôpital Saint-Louis abrite un musée méconnu et insolite, duquel les âmes sensibles doivent éviter de pousser les portes (il est d’ailleurs interdit en-dessous de 12 ans) ! Il s’agit du Musée des moulages, rassemblant une collection, unique au monde, de près de 5.000 moulages, destinée à l’apprentissage de la dermatologie. À partir de 1867, le Dr Lailler, médecin dans cet hôpital alors spécialisé en dermatologie, demande à un artiste de réaliser des moulages (en carton pâte recouvert de cire) de parties du corps atteintes de lésions dermatologiques. L’objectif était alors de former les jeunes médecins à la dermatologie. Conçus comme supports pédagogiques, ces moulages en trois dimensions étaient classés par pathologies, d’acné à zona. Particulièrement réalistes, ils sont désormais accessibles au public, dans le 10e arrondissement de Paris. Plus d’infos sur www.hopital-saintlouis.aphp.fr .

Blue Man

Surnommé «Blue Man» ou «Grand Schtroumpf», Paul Karason, un Américain décédé il y a près de dix ans, avait la particularité d’avoir la peau… bleue ! Pour soigner une affection cutanée chronique, il avait pris un traitement à base d’argent colloïdal. Mais ce produit, réputé naturel et vanté pour ses vertus supposées, avait modifié la couleur de sa peau. Il avait d’abord vécu à l’abri des regards pendant plusieurs années, avant de courir les plateaux de télé pour raconter son histoire et alerter sur cette intoxication par l’argent, nommée argyrose.

Dans l’assiette

Avant de se tartiner de cosmétiques en tout genre, la première chose à faire pour chouchouter sa peau est d’avoir une bonne alimentation. Bien sûr, le premier conseil est de boire au minimum 1,5 litre d’eau chaque jour pour une bonne hydratation de la peau. Ensuite, l’idéal est de privilégier une alimentation riche en fruits, en légumes et en bons gras. Les légumes crus ou cuits à la vapeur avec leur peau sont à préférer. Au rayon fruits, les agrumes sont parfaits pour leur apport en vitamine C ou les fruits secs pour leurs nombreux oligoéléments.

Pour les bonnes graisses, pensez à consommer de l’avocat, des poissons gras (saumon, maquereau, sardine…), des huiles végétales ou des œufs. Pour assurer une belle peau, certains aliments sont aussi à éviter, comme l’alcool, le sel, les sucres ajoutés ou les acides gras trans (viennoiseries, charcuterie, plats industriels…).

Mieux qu’une couveuse ?

Avec ses 600.000 récepteurs du toucher et ses 200.000 récepteurs de température, la peau est le plus grand organe sensoriel du corps et joue un rôle majeur dans la sécrétion de plusieurs hormones. Ainsi, le peau à peau est particulièrement bénéfique pour les nouveau-nés et leurs mamans. Née en 1978 dans un hôpital de Bogotá (Colombie) en manque d’incubateurs, cette méthode kangourou est même aujourd’hui recommandée, avant la couveuse, par l’OMS pour les prématurés ou les bébés de faible poids (moins de 2,5 kg). En plus des bienfaits psychologiques grâce à la sécrétion d’hormones comme la dopamine, l’ocytocine et l’endorphine, le peau à peau permet de réduire les infections et l’hypothermie, d’améliorer l’allaitement et de soulager les coliques.

Cet article est paru dans le Télépro du 4/5/2023