3 choses à savoir pour la Saint-Nicolas

En ce 6 décembre, petits et grands enfants sont à la fête. Mais vous ne saviez probablement pas que…

1. Il a vraiment existé !

Du IIIe au IVe siècle, Saint-Nicolas vécut en Lycie (actuelle Turquie), où il fut nommé évêque de Myre. Sa charité et sa foi combative ont contribué à sa légende.

Il a ainsi sauvé de la prostitution trois jeunes filles pauvres qui n’avaient pas de dot en leur livrant trois sacs d’or, anonymement (sauf que ça s’est su…) et de nuit. D’où une certaine confusion dans cette région de Turquie entre Saint-Nicolas et Père Noël.

Sa tombe se trouve dans la basilique de Bari, à Demre (ancienne Myre), en Turquie. De nombreux touristes et pèlerins la visitent chaque année.

2. Cadeau dangereux : à lire sans délai !

Une étude américaine a examiné les causes les plus fréquentes d’admission des enfants aux urgences. Il en ressort que la trottinette est à proscrire absolument !

Les accidents avec les jouets concernent surtout les enfants âgés de 2 ans. Un parent averti en valant deux, cliquez sur ce lien pour découvrir les pièges à éviter. 

3. La légende des trois petits enfants du saloir

Une icône byzantine représente Saint-Nicolas sauvant trois officiers condamnés à mort. Le style de l’époque donnait une taille disproportionnée au saint.

Les Chrétiens, peu habitués à ce type d’iconographie, ont pris les officiers pour des enfants. Peu à peu, la légende s’est métamorphosée : Saint-Nicolas avait ressuscité trois enfants, découpés en morceaux par un boucher et mis dans un saloir (initialement la tour de la prison).

L’histoire est devenue une chanson populaire, recueillie pour la première fois par Gérard de Nerval en 1842 :

Il était trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs.

S’en vont au soir chez un boucher.
« Boucher, voudrais-tu nous loger ?
Entrez, entrez, petits enfants,
Il y a de la place assurément.»

Ils n’étaient pas sitôt entrés,
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en petits morceaux,
Mis au saloir comme pourceaux.

Saint Nicolas au bout d’sept ans,
Saint Nicolas vint dans ce champ.
Il s’en alla chez le boucher :
« Boucher, voudrais-tu me loger ? »

« Entrez, entrez, saint Nicolas,
Il y a d’la place, il n’en manque pas. »
Il n’était pas sitôt entré,
Qu’il a demandé à souper.

« Voulez-vous un morceau d’jambon ?
Je n’en veux pas, il n’est pas bon.
Voulez vous un morceau de veau ?
Je n’en veux pas, il n’est pas beau !

Du p’tit salé je veux avoir,
Qu’il y a sept ans qu’est dans l’saloir.
Quand le boucher entendit cela,
Hors de sa porte il s’enfuya.

« Boucher, boucher, ne t’enfuis pas,
Repens-toi, Dieu te pardonn’ra. »
Saint Nicolas posa trois doigts.
Dessus le bord de ce saloir :

Le premier dit: « J’ai bien dormi ! »
Le second dit: « Et moi aussi ! »
Et le troisième répondit :
« Je croyais être en paradis ! »

Isabelle Toupy