Rêver du ballon rond : comment devenir un Diable Rouge

Thomas Meunier a eu un parcours hors normes chez les Diables Rouges © Isopix
Stéphanie Breuer Journaliste

Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI dans «Tout s’explique», avant le match de la Belgique contre le pays de Galles, Maria Del Rio s’intéresse au parcours pour devenir Diable Rouge : scouting, centres de formation, Diablotins…

Dis-moi quand tu es né…

Est-il préférable d’être né en début d’année pour devenir footballeur professionnel ? D’un point de vue statistique, c’est ce que tend à démontrer une étude de l’Observatoire du CIES (Centre international d’étude du sport) réalisée en 2021, portant sur 44.000 joueurs évoluant dans 119 championnats. Il apparaît que les joueurs nés au premier trimestre sont largement les plus représentés : 31,2 % ! Seuls 19 % sont nés au quatrième trimestre. Dans certains pays, comme en Chine, la proportion atteint même les 43,6 % pour le premier trimestre.

L’explication ? Les jeunes joueurs étant classés dans des catégories d’âges, le développement physique peut être très différent entre un futur joueur né en janvier et un autre né en décembre. Avantagés par une croissance plus avancée, les jeunes du début d’année auraient plus l’occasion de se distinguer sur le terrain et de rejoindre un centre de formation. Que les footballeurs nés en fin d’année se rassurent néanmoins, si Ronaldo est né le 5 février et Eden Hazard le 7 janvier, Lionel Messi est né le 24 juin, Diego Maradona le 30 octobre et Karim Benzema le 19 décembre !

Parcours atypiques

Si, pour devenir footballeur professionnel, le parcours classique implique d’être repéré par un recruteur (aussi appelé scout) et d’ainsi intégrer un club formateur, il arrive que certains joueurs suivent une autre voie. En Belgique, l’exemple le plus célèbre est celui de Thomas Meunier. L’actuel joueur de Dortmund a débuté sa carrière comme ouvrier dans une usine de pare-brise à Bastogne (il jouait alors en amateur à Virton), avant de signer un contrat avec le FC Bruges.

En France, N’Golo Kanté est, lui aussi, devenu pro sur le tard. Durant sa jeunesse, il évolue dans le petit club de Suresnes. Aucun centre de formation ne lui ouvre ses portes en raison de sa petite taille (1 m 68). Ce n’est qu’à 21 ans, en 2012, qu’un club de D2 le repère et qu’il connaît une ascension fulgurante jusqu’à devenir champion du Monde en 2018.

De même, le Français Adil Rami n’est jamais passé par un centre de formation. Après un BEP de mécanicien, il est engagé à la mairie de Fréjus, où il s’entraîne également. À 21 ans, il est contacté par le LOSC Lille pour signer un contrat professionnel.

Enfin, l’Allemand Robin Gosens (Inter Milan) a longtemps vu le football comme un simple hobby. Il se rêvait policier jusqu’à ce qu’il passe pro à l’âge de 19 ans et intègre la Mannschaft à 26 ans.

Sportifs et diplômés

La plupart des footballeurs professionnels intègrent, très jeunes, un club formateur. Il n’est alors pas facile de combiner carrière sportive et études. Pourtant, certains ont réussi à mener avec brio ces deux activités en parallèle.

Chez les Diables Rouges, Simon Mignolet se distingue par son parcours universitaire. Alors qu’il évolue déjà en Angleterre, il obtient son diplôme en sciences politiques à la KUL, en ayant suivi les cours à distance.

De son côté, Vincent Kompany a obtenu un master en administration des affaires à la Business School de Manchester, du temps où il évoluait chez les Citizens.

En Italie, Giorgio Chiellini se démarque par sa licence en économie et sa maîtrise en gestion des entreprises, obtenues à l’université de Turin.

Quant à l’ancien milieu de terrain du Barça, Andrés Iniesta, il est, lui, diplômé en sciences du sport.

Enfin, le Polonais Robert Lewandowski a obtenu un diplôme en éducation physique à l’université de Varsovie.

Il n’y a pas que le foot !

Ils sont des stars du ballon rond et pourtant, ils auraient pu briller dans une toute autre discipline ! C’est le cas de Thibaut Courtois qui s’est d’abord illustré sur les terrains de volley-ball, à l’instar de sa famille (sa sœur mène d’ailleurs une carrière internationale dans la discipline). L’occasion pour la pieuvre de travailler ses réflexes et sa détente !

Toujours en Belgique, Charles De Ketelaere a longtemps joué au tennis en parallèle du foot. Comme il l’a déjà confié, il avait du mal à gérer son mental, seul face à son adversaire, ce qui l’a poussé à privilégier un sport collectif.

De son côté, Zlatan Ibrahimovic s’est illustré dans un art martial puisqu’il est aussi ceinture noire de taekwondo, une passion qui lui a permis d’acquérir souplesse et élasticité.

Enfin, jusqu’à l’âge de 15 ans, Wayne Rooney partageait son temps libre entre ses crampons et ses gants de boxe. L’ancien attaquant anglais avait finalement choisi le ballon rond, mais n’hésitait pas à célébrer ses buts en mimant des coups de poing.

Cet article est paru dans le Télépro du 15/9/2022

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