Cette semaine, «Tout s’explique», c’est mort !
Ce jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, Maria Del Rio s’intéresse à un thème universel et pourtant toujours délicat : la mort.
Dans la langue française
Inéluctable, la mort fait partie de la vie. Il est donc normal d’avoir vu fleurir de nombreuses expressions imagées autour de celle-ci. «Mourir de sa belle mort» s’emploie pour les personnes décédées de vieillesse ou de cause naturelle, et dont le visage ne présente pas de traces de souffrance.
«Manger les pissenlits par la racine» fait référence aux anciennes pratiques funéraires, consistant à inhumer les défunts directement dans la terre et le visage vers le haut, et au fait que le pissenlit aime pousser dans la terre fraîchement retournée.
L’expression «passer l’arme à gauche» pourrait provenir des guerres napoléoniennes, lors desquelles les soldats devaient passer leur mousquet dans la main gauche pour le recharger. Une manœuvre suffisamment longue pour les rendre vulnérables face aux tirs ennemis.
De même, «casser sa pipe» date de la même époque. Pour éviter que les blessés ne crient trop lors d’une amputation, les médecins militaires leur plaçaient une pipe en terre cuite à serrer entre les dents. Si celle-ci tombait, elle se cassait et signifiait que le soldat était décédé.
Dans la police, l’armée ou l’aviation civile, c’est le code Delta Charlie Delta (soit D.C.D.) qui est utilisé pour signaler la mort d’une personne.
Quand le ridicule tue
Certains personnages sont entrés dans la postérité pour leur vie, d’autres pour leur mort peu glorieuse, voire ridicule. Au Ier siècle, Tiberius Claudius Drusus, fils de l’empereur romain Claude, meurt étouffé par une poire qu’il avait lancée en l’air et rattrapée avec sa bouche !
Toujours au rayon fruits, Maximilien Ier de Habsbourg, empereur du Saint-Empire romain germanique, est mort après avoir mangé trop de melons.
Le roi Adolphe-Frédéric de Suède est, lui aussi, décédé d’une indigestion : son dernier repas était composé de choucroute, de homards, de caviar, de hareng, de poisson fumé, de champagne et… de quatorze parts de dessert ! En Suède, il est surnommé «le roi qui mangea jusqu’à en mourir».
Il arrive aussi de rendre l’âme sur le champ de bataille, mais sans panache. C’est le cas d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre, qui a été tué d’un coup d’arquebuse, lors du siège de Rouen en 1562, alors qu’il se soulageait contre les remparts. De quoi inspirer à Voltaire ce célèbre épitaphe : «Ami français, le prince ici gisant, vécut sans gloire, et mourut en pissant.»
En 1687, le compositeur français Jean-Baptiste Lully se cogne l’orteil avec son bâton de direction en fer. Résultat ? Il meurt d’une gangrène généralisée quelques jours plus tard !
Mort de rire
Pour ne pas mourir idiot, saviez-vous qu’il est possible de mourir de rire ? Si le rire est, en général, plutôt bénéfique pour la santé – il est un formidable antistress et fait baisser l’hypertension -, il peut aussi, dans de rares cas, causer la mort. Il arrive qu’un rire trop long et trop intense provoque crise cardiaque, étouffement, crise d’asthme, rupture d’anévrisme…
Selon la légende, durant l’Antiquité, le philosophe grec Chrysippe serait mort après avoir ri à sa propre blague. Au XVIe siècle, le poète italien Pietro Aretino est, lui aussi, décédé d’une crise de fou rire. Plus proche de nous, en 1989, le Danois Ole Bentsen est mort de rire en regardant le film «Un poisson nommé Wanda». L’autopsie a révélé qu’à force de rire, le rythme de son cœur s’était emballé, provoquant un arrêt cardiaque.
Tour du monde
Si l’inhumation et la crémation sont les rites funéraires les plus répandus à travers le monde, ceux-ci s’accompagnent parfois de coutumes étranges.
À Madagascar, la cérémonie de «famadihana», soit la fête de retournement des morts, a lieu en hiver. Elle consiste à déterrer le corps du défunt quelques mois après son inhumation, de l’envelopper dans un linge propre et de le porter à bout de bras tout en dansant autour de sa tombe. L’objectif est que le défunt quitte le monde des morts pour rejoindre le ciel et le monde des ancêtres.
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Sur l’île de Luzon, au nord de l’archipel des Philippines, les habitants de Sagada n’ont pas pour habitude d’enterrer les cercueils de leurs défunts, mais de les suspendre à flanc de falaise, à l’entrée du village. Cette tradition millénaire, qui tend à disparaître, permettrait aux défunts, selon l’une des hypothèses avancées, de rejoindre plus vite le paradis.
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Au Tibet, les bouddhistes pratiquent l’inhumation céleste. Si, lors de la mort, ils croient que l’âme continue d’exister, le corps devient une enveloppe vide et est alors offert aux vautours.
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Enfin, au Ghana, le peuple Ga transforme les funérailles en une fête joyeuse. Le défunt y est enterré dans un cercueil figuratif en lien avec son métier ou sa passion, comme un stylo pour un professeur ou un piment pour un vendeur de légumes. Cette coutume est née dans les années 1950 lorsqu’un jeune charpentier a eu l’idée d’inhumer sa grand-mère qui rêvait de voyager dans un cercueil en forme d’avion.
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