«Zone blanche», une série prometteuse

«Zone blanche», une série prometteuse

Ce soir, découvrez la nouvelle série policière de La Une, «Zone blanche». Pour en parler, rencontre avec la tête d’affiche de cette production franco-belge Suliane Brahim, alias Major Laurène Weiss.

 

Parlez-nous de l’atmosphère particulière de la série.

La série commence sur la disparition d’une adolescente et l’arrivée du procureur Siriani à Villefranche, une petite ville isolée au milieu de la forêt. Le Major Laurène Weiss veille sur cette communauté, épaulée par toute sa brigade. Elle doit faire face à un taux d’homicide six fois supérieur à la moyenne. Au fur et à mesure, les enquêtes révèlent une forêt mystérieuse et une quête personnelle non résolue pour Laurène : son enlèvement vingt ans plus tôt.

Avez-vous suivi un entraînement particulier avant d’incarner Laurène ?

Pas spécialement, si ce n’est le travail en amont habituel, lectures, essayages des costumes… qui fut joyeux et passionnant ! Moins ordinaire tout de même, j’ai eu droit à quelques rencontres avec des loups et des serpents présents dans certaines scènes.

Qu’est ce qui vous a plu dans le scénario ?

Dès la lecture, j’ai eu envie de participer à cette aventure. Peut-être grâce à l’univers étrange et singulier décrit. Il y avait une forme de poésie qui se dégageait de chaque situation. Et puis, mon personnage, celui de Laurène, les rôles féminins se font rares à l’image et celui-ci est plein de promesses ! Enfin, j’ai été séduite par le mélange des genres, on passe de l’enquête policière à des scènes parfois plus de comédie. Juste à la lecture, il était possible de saisir l’univers décalé et singulier du scénario.

Un personnage principal féminin, c’est un plus ?

J’ai été marquée par la série «Homeland» dans laquelle le personnage principal est une femme. Je pense que la féminité peut apporter du crédit à des rôles policiers. Les actrices ancrent davantage le personnage dans une réalité plus proche de nous : elles réalisent des exploits, tout en dévoilant des failles.

«La vraie rencontre sera celle du public»

Vous avez tourné une partie de la série chez nous, en Belgique.

Après quelques mois dans les Vosges, j’ai été ravie de découvrir Bruxelles et une toute nouvelle équipe belge. J’ai eu un immense plaisir à profiter de votre capitale et ses alentours. Vraiment. Mais surtout, j’ai été heureuse de travailler avec toute cette équipe technique extraordinaire pendant le tournage et j’espère que nous nous retrouverons pour une deuxième saison !

Le tournage a parfois été chaotique, (ndlr : le tournage a été pris pour cible par des pyromanes à Gerardmer), comment avez-vous géré cela ?

Dans chaque épisode de la série il y avait un défi à relever à la fois pour les techniciens, les décorateurs et les acteurs. Nous avons petit à petit acquis une certaine endurance face à tout cela et elle a participé à notre envie d’aller au bout. Je crois que toutes les équipes étaient soudées et nous avons affronté les difficultés ensemble, jusqu’à celle de l’incendie.

Le titre de la série évoque ces lieux où les GSM ne fonctionnent pas. Pourquoi ce choix ?

Je crois que c’était une façon de délimiter une «zone» atypique, déconnectée du reste du monde ou presque et qui a ses propres règles. Petit à petit dans cette zone la nature reprend ses droits et il semble compliqué de communiquer avec l’extérieur.

La série a déjà obtenu de nombreuses nominations et récompenses !

Cette aventure franco-Belge était réellement forte entre tous les artistes réunis. Nous avons beaucoup travaillé en essayant de proposer le meilleur de nous-même. Les nominations sont la continuité du plaisir que nous avons éprouvé ensemble en créant cette série. Maintenant, la vraie rencontre sera celle du public et c’est celle pour laquelle nous avons tant donné !

Alice Kriescher

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