Zoé Adjani dans «Filles du feu» (France 2) : «Une intensité dramatique folle»
Dès lundi à 21h10, France 2 diffuse les deux premiers épisodes de «Filles du feu», une minisérie inédite inspirée de faits réels.
En 1609, au Pays basque, débute l’une des plus meurtrière chasse aux sorcières de France. À Saint-Jean-de-Luz, des femmes libres, qui connaissent le pouvoir guérissant des plantes, sont condamnées au bûcher. Dans cette épopée historique, Zoé Adjani (24 ans) incarne Morguy, cadette de trois sœurs poursuivies par un juge impitoyable (Bruno Debrandt).
Quel sentiment avez-vous ressenti en découvrant votre personnage ?
J’étais excitée comme une puce ! (Rire) J’ai pigé que ce personnage, complètement à côté de ses pompes, pouvait apporter un brin de folie, de liberté, mais aussi une touche de légèreté à cette histoire de femmes qui affrontent des situations d’une intensité dramatique folle. J’étais enthousiaste à l’idée de donner vie à cette femme très complexe. Ce n’est ni une héroïne, ni son contraire.
Avez-vous éprouvé du plaisir à tourner, pour la première fois de votre jeune carrière, dans une série historique ?
Oui, parce que le côté historique permet de prendre du recul sur des situations qui peuvent se répéter comme, par exemple, le droit à l’avortement qui a été remis en question aux États-Unis.
Quelle thématique abordée par la série vous touche le plus ?
La lutte des classes est, pour moi, un sujet très important. J’aime aussi beaucoup le personnage de Madame de Leoz, incarnée par Michèle Laroque, une femme érudite qui s’intéresse à la science. Grâce à son savoir, elle est la seule à pouvoir remettre en cause la parole du juge.
Être la nièce d’Isabelle Adjani, est-ce un avantage ou un inconvénient ?
C’est d’abord un héritage dont je suis fière. Plus jeune, cette question pouvait me mettre mal l’aise parce qu’elle bousculait ma légitimité de comédienne. Mais si ce célèbre patronyme m’a donné un petit coup de pouce, il est aussi devenu un challenge. À mon tour de prouver que je mérite ma place dans ce métier.
Avez-vous pensé à votre tante durant le tournage ?
Oui, parce que nous avons tourné dans le même château que le film «La Reine Margot» (1993), dans lequel elle tenait le rôle principal. J’ai été émue en pensant que nous traversions les mêmes lieux, mais en les investissant de manière différente. Dans la vie, nous allons souvent au théâtre ensemble et nous aimons bien échanger sur la culture, le cinéma, les livres. Nous entretenons une très belle relation artistique et filiale.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Il m’a toujours fascinée et aujourd’hui, grâce à lui, je vis de belles rencontres. Par exemple, avec «Filles du feu», des actrices que je respecte beaucoup, comme Anabel (Lopez, ndlr) et Lizzie (Brocheré, ndlr), sont devenues de vraies amies. Ce métier m’offre la chance de matérialiser des histoires que je pouvais me raconter dans ma prime jeunesse. Il me donne aussi l’occasion de changer de point de vue sur les événements, les êtres ou l’Histoire.
Cet article est paru dans le Télépro du 24/8/2023
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