Yaëlle Trulès : « »OPJ » a osé la diversité !»
Pour inaugurer la saison 3 de la série «Officiers de police judiciaire» («OPJ»), ce jeudi à 21h10, France 3 propose un épisode exceptionnel en deux parties dans lequel Lola Dewaere a rejoint le casting.
Dans ce numéro inédit d’«OPJ», les fans de la série retrouveront bien sûr la comédienne Yaëlle Trulès (43 ans), qui incarne la commandante Clarissa Hoarau depuis 2019.
Comment définiriez-vous votre personnage de Clarissa ?
C’est une femme un peu stricte et autoritaire, très perfectionniste. Maman de deux ados, elle tente de gérer en même temps sa carrière professionnelle et sa vie familiale.
Quels aspects vous ont séduite en elle ?
Le contraste d’une certaine fragilité dans son comportement entre le travail et la maison est intéressant à jouer. À la brigade, elle mène les enquêtes de façon rigoureuse en gérant efficacement son équipe. Alors qu’en revanche, à la maison, elle est dépassée par ses enfants et se laisse submerger par les problèmes.
Est-ce que ce rôle a eu un impact sur votre vie ?
En tant qu’être humain, ce rôle m’a fait grandir. Son côté manager, chef de groupe, m’était étranger. Dans la vie je suis plutôt un électron libre qui mène sa barque au feeling. Ce personnage bien carré, qui gère son groupe sans faiblir, a un peu déteint sur moi. Exprimer des tas d’émotions très différentes m’a aussi appris à les expérimenter et à les assumer.
Comment s’est passée votre collaboration avec Lola Dewaere ?
Comme on tourne plusieurs épisodes à la fois, il est parfois difficile, pour un invité de passage, de trouver ses marques. Lola est une comédienne à l’écoute des autres. Au niveau du jeu, tout a roulé direct, j’avais l’impression de la connaître depuis toujours. J’ai tellement apprécié de lui donner la réplique que, pour les besoins de l’histoire, je n’ai pas hésité à l’embrasser sur la bouche ! (Rires)
Est-ce que «OPJ» reflète un peu le quotidien des Réunionnais ?
Oui. Tout en restant dans le registre de la fiction policière, on voit la beauté des paysages très variés de l’île. À travers les personnages principaux, on a aussi un petit aperçu de sa population très hétéroclite. D’habitude, les comédiens sont parisiens. Ici, ce n’est pas le cas, la prod’ a fait l’effort de choisir des comédiens locaux. Ma brigade est composée d’une Kanak, d’un Antillais et moi, je suis réunionnaise. 80 % de l’équipe technique a aussi été recrutée sur place.
Grâce au succès d’audience, recevez-vous plus de propositions de rôles ?
Oui et non. Il y a pas mal de retombées provoquées par ce succès, mais il y a encore un gros travail de communication à effectuer pour permettre aux gens issus de la diversité d’endosser des rôles lambda comme docteur ou architecte.
Cet article est paru dans le Télépro du 21/7/2022
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