Xavier Koenig (Top Chef) : « Jusqu’au dernier moment, je me disais que j’allais perdre ! »
C’est le plus jeune gagnant de « Top Chef ». Une victoire qui va changer sa vie, mais pas tout de suite. Xavier veut encore apprendre avant de se lancer. Rencontre.
« Objectif Top Chef », c’était prémonitoire…
Oui, sauf que le niveau a énormément évolué entre les deux concepts.
À un moment, vous avez senti que la victoire était accessible ?
J’ai senti que ce serait gagné juste quand j’ai tiré le couteau ! (Rires) Je ne me suis jamais dit que j’allais remporter le concours. C’est un peu mon tempérament qui est comme ça, car si après je perds, c’est la grosse déception. Je ne vais jamais voir le positif dans quelque chose, histoire de ne pas être déçu. Jusqu’au dernier moment, je me disais que je risquais de perdre.
Vous vous étiez entraîné sur certaines épreuves qui ressortent chaque année dans « Top Chef » ?
Non. Je suis allé en mode « sans pression », et sans me prendre la tête. L’idée, c’était de me faire plaisir avant tout. C’était pareil, pour « Objectif Top Chef », je le faisais juste pour découvrir la mécanique d’un concours télé, mais pas de gagner.
Quel est votre meilleur moment ?
Lors d’« Objectif Top Chef », je me suis bien éclaté pendant la finale avec Vivien. Et dans « Top Chef », c’est l’épreuve de la choucroute avec mon père, c’était un chouette moment de partage.
Et s’il fallait en oublier un ?
L’épreuve de la boîte noire !
Et la cuisson du chevreuil, hier, lors de la finale…
Tout le monde n’aime pas trop que le gibier soit rosé, donc j’ai allongé la cuisson. Quand on doit servir plus de 100 personnes, c’est un peu compliqué de contenter tout le monde. Je reconnais que du coup, il y a quelques filets qui se sont retrouvés trop cuits. Et pas de chance, ils sont tombés sur les chefs…
Remporter « Top Chef » à 19 ans, ça change une vie ?
C’est clair, on ne peut plus être le même après avoir gagné un tel concours. On apprend beaucoup de choses sur soi-même, et en même temps, on acquiert des techniques en cuisine. Forcément, je ne suis pas sorti le même professionnellement, mais dans ma vie de tous les jours, je ne veux pas prendre la grosse tête. Loin de là…
Que pensez-vous des polémiques sur votre victoire ?
Ah bon ? Il y a des polémiques ? (Rires) Plus sérieusement, ça me passe au-dessus de la tête… Les gens pensent ce qu’ils veulent, et on ne peut pas être aimé par tout le monde. Je sais où j’en suis et je sais aussi ce que j’ai encore à faire et à prouver.
Quels sont vos projets ?
Je reste encore un peu en Alsace puis je compte monter à Paris pour parfaire ma formation. Mais je reviendrai en Alsace pour ouvrir mon propre restaurant. Ce sera une cuisine gourmande, généreuse, avec de jolies choses dans les assiettes, mais pas spécialement des plats régionaux.
Vous êtes déjà venu dans le restaurant de Martin Volkearts, le candidat belge ?
Non, mais ça m’intéresserait de goûter ce qu’il propose. Sa cuisine est différent de la mienne, et le style jeune et dans l’air du temps, ça plaît et c’est original. Pendant les vacances, si l’occasion se présente j’irai bien lui rendre visite à Genval. Il fait de la belle cuisine
Entretien : Pierre Bertinchamps
NB : La finale de « Top Chef » a été suivie par 543.780 téléspectateurs, lundi soir, soit 30,2% de parts de marché. Plus globalement, la 6e saison aura redonné des couleurs au programme sur RTL-TVI, et fait mieux que le cru 2014.
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