[What the buzz ?!] Y a-t-il trop peu de femmes à la télé ?

[What the buzz ?!] Y a-t-il trop peu de femmes à la télé ?
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le CSA français estime que la proportion de femmes à la télé est insuffisante. Qu’en est-il en Belgique ?

Publiée jeudi dernier par le CSA français, une étude révèle que la parité homme femme n’est pas respectée dans l’Hexagone. Les femmes représenteraient quelque 37% des personnages de télé, contre 36% en 2014.

Le CSA avait déjà rappelé à l’ordre les différentes chaînes sur leurs engagements. Cette étude rejoint la note du Projet mondial de surveillance des médias, qui soulignait que la place de la femme dans les médias d’information n’avait pas progressé en cinq ans en France mais aussi dans le monde.

En résumé, plus de 6 personnes sur 10 qui passent à la télé sont des hommes.

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«Il n’y a que dans les fictions que les femmes sont de plus en plus représentées», note le CSA. Du côté de l’information, la présence des femmes a stagné autour des 36%. Le partage des rôles est encore moins avantageux pour la gent féminine, où les femmes sont présentes en qualité de témoins ou de victimes, alors que les hommes sont souvent conviés en tant qu’experts. Un point qui a été constaté une fois de plus lors des attentats du 13 novembre dernier.

«Le problème reste la valorisation des femmes dans les postes importants, il y a beaucoup de femmes à la base, mais elles sont réduites à des rôles secondaires», signalait Sylvie Pierre-Brossolette, en charge des questions de parité au sein du CSA.

Et en Belgique ?

Les médias belges diffèrent-ils de leurs voisins français ? D’après Joëlle Desterbecq, conseillère au CSA belge, notre pays se calque assez bien à ce que l’on retrouve en France. «Lors du baromètre 2013, nous avons répertorié 63.568 intervenants. 63,10% des intervenants identifiés dans les programmes sont des hommes et 36,88% sont des femmes».

Une image qui a du mal à évoluer positivement. «Les femmes restent donc sous-représentées, à l’écran. C’est une évidence. Néanmoins les résultats bougent quelque peu au fil du temps. Quand on étudie la répartition des rôles médiatiques par sexe, on voit que la proportion de femmes augmente légèrement dans un certain nombre de rôles discursifs socialement valorisés. On voit que les femmes revêtent toujours plus fréquemment le rôle de vox populi que de porte-parole ou d’expert», ajoute Joëlle Desterbecq.

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Une image d’experte qui a pris sans doute une autre mesure avec l’arrivée de journalistes comme Justine Katz, qui a «révolutionné» ce rôle avec les événements terroristes de ces dernières semaines.

Néanmoins, cette étude prend en compte une des cinq variables d’analyse du CSA, le sexe. L’origine ethnique, sociale, etc ne sont pas prise en compte. «Il est évident qu’une autre variable influence les chiffres», conclut Joëlle Desterbecq.

Il reste dès lors encore beaucoup à faire pour obtenir une égalité parfaite dans tous les domaines…

Michael Scholze

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