[What the buzz ?!] Antoine de Caunes, ou la mélancolie du «Grand journal» (Canal+)

[What the buzz ?!] Antoine de Caunes, ou la mélancolie du «Grand journal» (Canal+)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Il avait été très discret jusqu’ici. Lundi, Antoine de Caunes, l’ex-trublion de «Nulle part ailleurs», est revenu sur son éviction soudaine cet été de la présentation du «Grand journal».

Un départ mal vécu par l’animateur de 61 ans, après deux années à la tête du programme phare de Canal+. «Ça a été une période très difficile», a-t-il reconnu dans Télé Loisirs. «Quand c’est arrivé, je préparais déjà ma troisième saison de l’émission. J’ai mis un bon moment à m’en remettre…».

Il ne regarde pas Maïtena Biraben

L’homme se dit déçu au point de ne même pas jeter un regard sur la formule présentée par Maïtena Biraben, la protégée d’Ardisson. «Ce n’est pas un programme que je regarde parce que c’est encore émotionnellement assez étrange pour moi», ponctue l’enfant chéri de la chaîne cryptée.

Propulsé en 2013 à la succession de l’inimitable Michel Denisot, Antoine de Caunes a eu du mal à s’imposer. On se souvient de sa première à la présentation du «Grand journal», qui ressemblait plus à une pâle imitation de Denisot plutôt qu’à du de Caunes version tarte à la crème.

Petit à petit, le père d’Emma trouve son rythme où le calembour reprend une place majeure dans la présentation.

Annonce brutale

Mais voilà, deux ans plus tard, alors que fin juin, l’animateur donne rendez-vous à la rentrée pour une troisième saison, l’annonce de son départ surprend tout le monde. Dix jours exactement, c’est le temps qui s’est écoulé entre cet «au revoir» devenu un «adieu».

La raison est à trouver du côté de Vincent Bolloré, patron de Vivendi, qui vient de racheter le groupe Canal+. Ce dernier justifie cette éviction en pointant du doigt la lente dégradation des émissions de fin de journée, à l’exception du «Petit journal» de Yann Barthès.

Exit de Caunes, exit les Guignols. Place à une version neuve avec Maïtena Biraben.

Bientôt de retour à l’antenne

Oui, mais voilà, la situation n’a guère changé puisque l’animatrice fait deux fois moins d’audience que de Caunes. 550 000 téléspectateurs suivent quotidiennement cette nouvelle version, alors qu’en face, Cyril Hanouna attire plus de 1,4 million de personnes avec «Touche pas à mon poste».

Bolloré a d’ailleurs proposé une somme colossale de 250 millions d’euros pour garder Hanouna sur D8, chaîne du groupe Canal.

Malgré tout, de Caunes n’en veut pas à sa remplaçante. Fataliste, l’homme adhère aux règles liées à un nouvel actionnariat. «Canal+ a été repris par Vincent Bolloré», commente-t-il dans l’hebdo télé français. «Il a dicté de nouvelles règles et souhaite que l’antenne ressemble à une idée qu’il s’en fait. C’est lui le patron. Après, on joue le jeu ou pas. Moi, j’ai accepté».

Et s’il a accepté sans broncher, c’est aussi parce que de Caunes reviendra à partir du 6 novembre prochain avec une toute nouvelle émission intitulée «L’Émission d’Antoine», en seconde partie de soirée.

Diffusé en crypté, ce nouveau concept abordera les bizarreries et les obsessions de notre époque dans un inventaire «gourmand et déconnant».

À suivre…

Michael Scholze

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