Vuelta : le doublé pour Remco ?
Un an après son succès sur les routes du Tour d’Espagne, Remco Evenepoel rêve de reconduire son titre. Dès ce samedi à 18h50 sur La Trois, les premières étapes sont à suivre sur les antennes de la RTBF.
Avec moins de kilomètres contre le chrono, des ascensions mythiques comme le Tourmalet et l’Angliru et, surtout, des adversaires du calibre de Vingegaard et Roglic, reconduire son titre sera une tâche ardue pour le récent champion du Monde de contre-la-montre.
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La Vuelta, faute de Giro
C’était il y a un peu moins d’un an : le 11 septembre 2022, Remco Evenepoel s’adjugeait le Tour d’Espagne, devenant le premier Belge vainqueur d’un grand tour depuis Johan De Muynck et son succès au Giro… 1978 ! Une saison plus tard, le citoyen de Schepdaal est de retour sur les routes espagnoles. Ce n’était pourtant pas prévu : le plan était limpide, après la Vuelta 2022, Evenepoel comptait décrocher le Giro 2023 avant de s’attaquer au Tour de France en 2024. Las, le covid a eu raison de ses ambitions en Italie, alors qu’il avait déjà décroché deux étapes et emmenait le classement général. Changement de programme donc et le revoilà à la Vuelta, dont la RTBF ne diffusera que six étapes.
Parcours moins idéal
Evenepoel est-il en mesure de reconduire son titre ? Difficile à dire. Le parcours de cette année est moins à son avantage que lors de l’édition précédente. Si l’épreuve commence une nouvelle fois par un contre-la-montre par équipes, à Barcelone, celui-ci fait huit kilomètres de moins qu’il y a un an à Utrecht. Le second exercice contre le chrono, intervient lors de la dixième étape et compte 25 km, soit six de moins que l’unique contre-la-montre individuel, l’une des spécialités de Remco, de 2022. Pour le reste, la Vuelta fait comme à l’habitude la part belle à la montagne avec un total de neuf arrivées au sommet. Parmi celles-ci, deux retiennent particulièrement l’attention : la 13 e étape où le peloton gravira l’Aubisque et les Spandelles avant de terminer au sommet du mythique Tourmalet, et la 17 e étape, dont l’arrivée sera jugée au sommet de l’Angliru et ses 9,9 % de moyenne sur 12,4 bornes.
Rude concurrence
Mais la principale différence avec l’édition 2022 se situe au niveau de la concurrence. Si l’année dernière, Primož Rogliè, triple vainqueur de la Vuelta, s’alignait dans un état de forme douteux, le Slovène a repris du poil de la bête en 2023 et a remporté le Giro au printemps. Son équipe, Jumbo-Visma, partira de plus avec un renfort de poids : Jonas Vingegaard, double vainqueur sortant du Tour de France. De quoi faire de l’équipe néerlandaise, la principale favorite. Il faudra également compter sur UAE Emirates, avec Juan Ayuso et João Almeida, mais aussi sur Geraint Thomas, Enric Mas, Richard Carapaz ou encore Aleksandr Vlasov. Rarement le plateau espagnol n’avait été aussi prestigieux.
Espoirs belges
Côté belge, outre Evenepoel, on surveillera de près les performances des jeunes Cian Uijtdebroeks et Lennert Van Eetvelt, mais aussi du Wallon Sylvain Moniquet, des sprinteurs Gerben Thijssen et Milan Menten, qui pourraient profiter d’une concurrence moindre dans cette discipline, ou encore du vieux roublard Thomas De Gendt et de Victor Campenaerts, supercombatif du dernier Tour de France.
Cet article est paru dans le Télépro du 24/8/2023
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