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admin

25-09-2012

Entre théâtre et cinéma, fiction et réalité, Resnais nous offre un film aussi touchant qu’étrange, avec des comédiens complices… dans leur propre rôle.

Il a… 90 ans depuis le 3 juin dernier, mais Alain Resnais ne cesse pas de nous épater pour autant ! Aux origines de son nouveau film, on trouve le théâtre de Jean Anouilh, en particulier sa pièce «Eurydice». Tout commence avec l’annonce de la mort d’un grand metteur en scène et l’invitation posthume lancée aux acteurs qui jouèrent sa pièce.
Plusieurs surprises attendent la troupe au sein de laquelle on reconnaît Sabine Azéma et Pierre Arditi, Lambert Wilson et Anne Consigny, Michel Piccoli et Anny Duperey, Denis Podalydès et Hippolyte Girardot. Tous jouent leur propre rôle, et communient dans la perte du disparu, dans les souvenirs de leur expérience commune et les sentiments qu’elle leur fait retrouver.
Entre théâtre et cinéma, mensonge et vérité, Resnais tisse un spectacle aussi séduisant et attachant qu’étrange. Le vétéran du 7e art ne cessera donc jamais de nous étonner… Et avec quel style !
Louis DANVERS
Comédie dramatique d’Alain Resnais (France, 2012, 115 min), avec Mathieu Amalric (lui-même), Pierre Arditi (lui-même), Sabine Azéma (elle-même).

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mercredi 26 septembre

2012

Killer Joe

Le réalisateur de «L’Exorciste» et de «French Connection» retrouve la forme avec un polar vénéneux, violent.
À 77 ans, et quatre décennies après ses premiers grands succès, William Friedkin refait surface avec un petit polar saignant, plein de punch et de trouble moral. Matthew McConaughey surprend dans un personnage de policier tueur à gages. Un antihéros cynique et brutal, pour une histoire d’arnaque à l’assurance-vie qui fait tourner la tête à un jeune crétin et à sa jolie sœur. À ne pas mettre sous les yeux trop jeunes et/ou sensibles, un film où Friedkin retrouve la forme sur le mode méchant, avec l’aide d’un acteur capable de tout.
L.D.
Thriller de William Friedkin (Etats-Unis, 2012, 102 min), avec Matthew McConaughey (Killer Joe Cooper), Emile Hirsch (Chris Smith) et Juno Temple (Dottie Smith).

JC comme Jésus Christ

Le portrait acide d’un jeune réalisateur surdoué, par un Jonathan Zaccaï jouant du faux documentaire avec humour.
On connaissait le comédien Jonathan Zaccaï, remarqué dans des films comme «Le Tango des Rashevski», «Élève libre», «Quartier lointain». On découvre le même, réalisateur, avec un faux documentaire dans la très belge tradition de «C’est arrivé près de chez vous» et de «Strass». Zaccaï y tire le portrait ironique d’un cinéaste adolescent, Palme d’Or à Cannes à 15 ans, qui prépare une comédie musicale sur Marc Dutroux ! Vincent Lacoste, révélé par «Les Beaux gosses» et très bientôt dans «Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté», incarne l’artiste immature. C’est parfois drôle, parfois touchant, mais globalement un peu trop dilué pour convaincre. De nombreux acteurs, dont un surprenant Kad Merad, y tiennent leur propre rôle.
L.D.
Comédie de Jonathan Zaccaï (France/Belgique, 2011, 75 min), avec Vincent Lacoste (JC), Elsa Zilberstein (Elsa) et Aure Atika (Aure).