Vol MH370 : malaise dans le ciel

Des grues en origami dans un centre commercial, qui contiennent des prières pour les passagers © Getty Images

Le vol MH370 de la Malaysia Airlines disparaissait il y a sept ans. Où ? Pourquoi ? Comment ? Aucune certitude mais beaucoup d’hypothèses. Dimanche sur La Trois, le documentaire «Disparition du MH370 : et si on nous avait menti ?» revient sur plusieurs d’entre elles.

Détournement, incident technique, crash volontaire… : depuis sept ans, les hypothèses se multiplient pour expliquer la disparition d’un Boeing 777 de la Malaysia Airlines le 8 mars 2014.

En mars dernier, une théorie développée par la journaliste française Florence de Changy fait beaucoup parler d’elle. Correspondante en Asie pour le quotidien Le Monde et Radio France Internationale, elle publiait en 2016 un premier livre au titre évocateur : «Le Vol MH370 n’a pas disparu». Dans son nouvel ouvrage «Vol MH370 : la disparition», elle jette un pavé dans la marre aux questions : et si l’armée américaine avait abattu l’avion ?

La disparition

Le 8 mars 2014, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines s’avance sur la piste de l’aéroport de Kuala Lumpur. Dans quelques instants, il va quitter la capitale malaisienne et emmener les 239 personnes qui se trouvent à bord à Pékin. 16 h 40, le commandant de bord reçoit l’autorisation de décoller. Il met les gaz, l’avion s’envole. 17 h 20, il envoie sa position aux contrôleurs aériens et met le cap sur la mer de Chine… puis plus rien. Le vol MH370 ne répond plus. Le vol MH370 a disparu.

Une étrange cargaison

Pour Florence de Changy, le drame se joue déjà avant le décollage. Elle pointe du doigt une partie de la cargaison, 2.5 tonnes de matériel non scannées. En théorie des talkies-walkies et des chargeurs de batteries. La journaliste émet une hypothèse : et s’il s’agissait en réalité de matériel ultrasensible, le genre de matériel que les États-Unis ne souhaitent pas voir tomber entre les mains des Chinois ? À partir de là, les éléments s’enchaînent. Les Américains tentent de détourner le Boeing, le pilote refuse de leur obéir, les choses dérapent, l’avion est abattu par un missile. Une terrible bavure, impossible à avouer par Washington.

Seule la boîte noire…

L’expert en aéronautique Christophe Hardin n’est pas convaincu par ce scénario. Il l’explique sur Tour Magazine, le portail des professionnels du tourisme francophone. Oui, il y a eu des incohérences et des dysfonctionnements dans la communication des autorités en charge de l’enquête. Oui, l’enquête de la journaliste permet d’écarter certaines pistes comme la présence de l’avion du côté des Maldives. Par contre, Christophe Hardin est sceptique sur le «démontage» de la version officielle : «les preuves ne sont pas convaincantes», écrit-il, «et beaucoup de témoignages sont très fragiles». Depuis sept ans, les avis et les théories sur la disparition de l’avion et de ses passagers se multiplient et s’opposent. Mais le mystère reste complet. Il risque de le demeurer jusqu’à ce que les boîtes noires de l’appareil soient retrouvées.

Cet article est paru dans le Télépro du 12/08/2021.

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