Mentionnant les événements du monde entier dans chacun de ses prêches et discours officiels, fervent supporter de l’équipe argentine de football et accumulant un nombre impressionnant d’abonnés sur Twitter, le pape François ne possède ni télévision, ni connexion internet.
Depuis son accession au trône de Saint-Père, Jorge Bergoglio est devenu l’une des personnalités les plus suivies et médiatisées du monde. Pourtant, il réserve encore à ses fidèles de nombreux mystères…
Un pape moderne ? Oui mais…
Depuis 2013, le Pape François a acquis une popularité croissante. Sa proximité avec les fidèles, sa franchise, sa modestie, mais aussi ses idées révolutionnaires pour l’Église, ont fait de lui un pape moderne, sans nul doute. Mais il faut croire que la modernité a ses limites.
Dans une longue interview accordée au quotidien argentin «La Voz del Pueblo» dans sa résidence de Sainte-Marthe au Vatican, le Saint-Père, qui avoue ne pas être à l’aise avec les journalistes, a pourtant fait une révélation surprenante à Juan Berretta. «Je n’ai pas regardé la télévision depuis 1990. C’est un vœu que j’ai fait à Notre-Dame du Mont-Carmel (la Vierge Marie), la nuit du 15 juillet 1990».
Pourquoi ?
Le Pape n’en a plus souvenir. Il explique simplement : «Je me suis dit « ce n’est pas pour moi »». À l’époque, néanmoins, le club de foot argentin cédait devant l’Allemagne en finale de la Coupe du monde en Italie. En tant que supporter, n’aurait-il pas digéré la défaite en direct ?
25 ans sans télévision, 25 ans sans image. Le pape François n’a donc jamais assisté, en direct, à l’effondrement des deux tours du World Trade Center, n’a jamais vu l’élection de Cristina Kirchner en Argentine, le décès de Lady Diana ou le tsunami en Thaïlande en 2004. Des images qui restent gravées dans les esprits de tous, mais que notre Pape n’a aperçu qu’en photos dans le journal. Et encore…
Le Saint-Père avoue également ne feuilleter le quotidien «La Repubblica» que dix minutes le matin et éviter les journaux du Vatican, «L’Osservatore Romano» et «Avvenire».
Et le foot ?
Si la décision du Pape ne semble pas l’incommoder dans sa vie quotidienne, il y a bien un point sur lequel il a été obligé de trouver une solution : le football.
Fervent supporter de San Lorenzo, en Argentine, François explique qu’il ne pouvait pas se passer de suivre son équipe favorite. Il a donc chargé un garde suisse de lui communiquer les résultats chaque semaine, ainsi que le classement général et les avancées de son équipe. Et ce compte-rendu éclair lui suffit amplement !
Une vie de star
Les trains de vie de François-Cardinal et de François-Pape n’ont plus rien en commun. Depuis son élection en tant que Pape, François n’est sorti du Vatican qu’une seule fois à titre privé…
«Quand j’étais cardinal, j’aimais me promener dans la rue, prendre les transports en commun, le métro», se souvient le souverain pontife. Aujourd’hui, il lui est impossible de faire deux pas sans se retrouver au milieu d’une foule de curieux ou de fidèles.
Étant également soumis à une lourde charge de travail, le pape François évoque, dans la même interview, que le simple plaisir de sortir manger une pizza lui est devenu impossible. «Une pizza à emporter, ce n’est pas pareil. La meilleure chose, c’est d’aller à la pizzeria !», confie-t-il.
Floriane Nyssen
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici