Voici les 3 raisons pour lesquelles Netflix ne cartonnera pas en Belgique

Voici les 3 raisons pour lesquelles Netflix ne cartonnera pas en Belgique
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

«L’arrivée de Netflix en Belgique va d’une certaine manière renverser la donne, mais de manière limitée», estime Frédéric Antoine (UCL), spécialiste des médias.

Le service américain de vidéos à la demande a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi, sur Twitter, son arrivée en Belgique. «Je pense qu’il y a une sorte d’excitation médiatique autour de Netflix», commente d’emblée Frédéric Antoine. S’il ne doute pas que le géant américain connaîtra un certain succès dans le royaume, notamment vu son faible coût, il pense cependant qu’«il faut relativiser l’influence que cela aura», et ce pour diverses raisons.

1. Netflix offre uniquement des films et des séries

Tout d’abord, le catalogue de Netflix ne propose pas toujours des contenus aussi récents que les autres médias et ne couvre pas l’entièreté de l’offre télévisuelle, rappelle le spécialiste. «Les informations, le divertissement, les émissions de variété, les magazines, la téléréalité, … ne figurent pas dans l’offre Netflix.» Cependant, avec les séries et fictions comme «core business», «peut-être que Netflix conduira en partie à la fin de la suprématie des séries américaines aux heures de grande audience» comme ce fut le cas ces dernières années, envisage Frédéric Antoine.

2. L’offre est déjà pléthorique via d’autres opérateurs déjà installés (Belgacom, RTL séries pass…)

Ensuite, la possibilité de regarder des programmes de manière non linéaire (par opposition à la consommation télévisuelle classique) existait déjà en Belgique, souligne Frédéric Antoine. Divers acteurs du secteur proposent en effet déjà des systèmes de vidéos à la demande ou de visionnages différés et Netflix n’est donc pas révolutionnaire en la matière.

3. La qualité d’image «pas top» sur un second écran

Enfin, pour le spécialiste, le succès de Netflix dépendra également du type d’usage sur lequel le public va miser, à savoir consommer des programmes sur des écrans d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones ou continuer à privilégier la télévision traditionnelle. La qualité de diffusion n’est pas toujours aussi bonne sur un «second écran» que via une télévision traditionnelle, ajoute-t-il encore. Il reviendra donc au public de choisir le mode de consommation qui lui convient.

Julien Vandevenne (avec Belga)


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