Viva for Life : Benjamin Maréchal mène Dinant à la baguette !
Dernière étape pour le «Viva for Life Tour», dans la cité d’Adolphe Sax. Un défi presque réussi, et un vent de folie à Dinant.
Cinquième et dernière étape de la tournée de Benjamin Maréchal, en Wallonie. Dans chaque ville, l’animateur avait un énorme défi à relever. Partir d’une feuille blanche, sans un rond en poche et créer un évènement rassembleur. «L’an dernier, quand je faisais des petits défis pour 150 € de l’heure, pas mal de gens me donnaient de l’argent en plus à mettre dans la tirelire de Viva for Life !», explique l’animateur. «D’autres disaient que Liège c’était un peu trop loin, d’où l’idée de faire une tournée dans de plus petites villes pour contenter tout le monde». Chaque province a eu la visite de Benjamin Maréchal.
Benjamin Maréchal investit l’hotel de ville
8.30 : Après le petit-déjeuner (et une très courte nuit !), séance de brainstorming pour trouver des idées qui vont donner l’envie aux Dinantais de participer au défi du jour. Il faut réunir 200 musiciens pour former un orchestre symphonique et donner un spectacle aux habitants de la ville.
9.30 : L’équipe prend ses quartiers dans la cour de l’Hôtel de Ville. Les choses sérieuses commencent, l’appel aux auditeurs a été lancé sur VivaCité, les premiers coups de fils arrivent. Du coté des installations pour le concert, les autorités apportent leur aide logistique et les employés communaux sont de la partie. Les choses ne sont pas évidentes, les autorités communales ont été prévenues assez tard de l’arrivée du «Viva for Life Tour». Pour Richard Fourneaux, bourgmestre, les choses ne seront pas évidentes, mais il reste confiant : «Il y avait plusieurs idées qui avaient été émises pour le défi, et je suis content que dans la ville d’Adolphe Sax, ce soit un défi qui tourne autour de la musique.»
12.00 : Les premières chaises arrivent et les employés de la Ville mettent déjà la main à la pâte pour préparer des truffes qui seront vendues durant la soirée. Benjamin Maréchal négocie tout dans les moindres détails. Il n’a pas un centime à donner pour la préparation, il doit par exemple trouver aussi de quoi boire pour les musiciens durant leur prestation, trouver des gobelets, etc. Ça négocie ferme. À cette heure-ci, cinquante musiciens se sont fait connaître.
12.30 : Les choses sérieuses commencent. L’organisation, c’est bien, mais «Viva for Life Tour», c’est aussi une séquence de la quotidienne. Les équipes (Benjamin et deux monteurs) commencent les tournages des saynètes. Et pour faire venir un maximum de personnes aussi dans le public, l’animateur passe des messages, en direct, dans les haut-parleurs de la ville.
12.45 : La scène arrive. Les passants sont ébahis, comme Eugène et Bernadette, qui n’en croient pas leurs yeux de voir une petite fourmilière autour de leur Hôtel de Ville, à deux jours de Noël !
«Viva for Life» vs «Télévie»
13.00 : L’équipe part dans la ville pour la suite des tournages, avec parfois quelques réactions hostiles des Dinantais… «C’est un peu dommage !», précise Benjamin Maréchal, «C’est aussi leur ville qui sera mise en valeur à la télévision, ce soir». Au passage, pendant que la cour est désertée une heure ou deux, sur le temps de midi, des grandes banderoles rappelant les activités du «Télévie» à venir sont installées par un commando du Marché de Noël. Ceci explique la certaine frilosité ambiante…
Benjamin ne se démonte pas pour autant, on imagine des petits sketchs devant la Maison d’Adolphe Sax, le long de la Meuse, à l’académie de musique et sur la Citadelle. À 13.30, une petite pause s’impose pour se restaurer. Un sandwich, et ça repart…
14.30 : les monteurs planchent sur la séquence pendant que Benjamin reprend le rôle d’intendant sur le site. Les coups de fils se multiplient. On n’atteindra pas les 200 musiciens, mais on aura deux chefs d’orchestre. Entre temps, les partitions de la chanson phare de la soirée sont imprimées. Ce sera «Les Sardines» de Patrick Sébastien.
15.15 : Les choses prennent forment. On installe les chaises et les premiers musiciens arrivent. Étonnamment, tous ne sont pas de la région et viennent parfois de loin comme Jacques et ses deux enfants, tous trois musiciens qui ont fait le chemin depuis Ham-sur-Heure, avec leurs instruments.
La pluie s’invite au concert
16.00 : Premier recensement et déjà 13 musiciens. «Je viens de Jodoigne et je n’ai pas pu participer au défi dans ma commune, la semaine dernière.», raconte Marie-Claire «Je savais qu’il se passait quelque chose ici aussi, mais je ne savais pas quoi. Je suis musicienne et j’ai entendu l’appel à la radio…». Vincent vient de Charleroi, exprès pour le défi aussi. Il est instituteur, et connaît bien la problématique des enfants moins bien lotis. À 16.30, l’orchestre a déjà doublé de volume !
17.00 : 30 personnes ont répondu présent. Avec la pluie, difficile de répéter à l’extérieur. Les couloirs de l’Hôtel de Ville sont mis à contribution. Heureusement, les musiciens continuent d’arriver sur le site, et le public aussi. Les 200 personnes ne seront pas atteintes, mais on pourra compter sur une cinquantaine de personnes. De quoi former un petit orchestre. À 18.00, les répétitions se poursuivent, cette fois, sur le podium. Tout le monde reste en place jusqu’au direct.
18.55 : C’est le moment, c’est l’instant. Dinant est sous les feux des projecteurs. Le bourgmestre a rejoint l’assistance (malgré le Conseil communal qui se tient au même moment) et la version «géant» d’Adolphe Sax spécialement créée pour le bicentenaire de la naissance du plus connu des Dinantais, aussi. Pas d’anicroche, «Les Sardines» passent bien à l’antenne. Le défi est presque réussi… «Je dirais que le défi est malgré tout réussi parce qu’on a réussi a installé une grande scène, en plein milieu de la ville», insiste Benjamin. «Une énorme frustration parce que ça a été tellement compliqué à organiser et réunir autant de gens qui n’avaient jamais joué ensemble… J’ai passé ma matinée à trouver des musiciens, c’était vraiment la partie du défi la plus compliquée !»
19.10 : Le concert promis aura lieu. Un second morceau est joué par la troupe de musiciens, «Chariots of Fire» de Vangélis. La scène reste ouverte et les musiciens qui le souhaitent peuvent encore proposer quelques morceaux. Pour Benjamin Maréchal, c’est un long marathon qui s’achève…
«Du «Viva for Life Tour», j’en retiens qu’on s’est retrouvé à quatre personnes, avec rien du tout et on est parvenu à organiser des choses incroyables. On a créé un bar à champagne de 100 bouteilles dans un château, sans un euro en poche ! On ne se connaissait même pas, il y a deux semaines. On avait vraiment une sacrée dream team ! On aurait pu en faire dix des villes, dans ces conditions !», conclut-il.
Quelques jours de repos ne seront pas un luxe pour l’animateur qui n’a plus de voix et qui sera déjà sur le pont, le 5 janvier pour la rentrée sur VivaCité.
Pierre Bertinchamps
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