Au lendemain de son licenciement, l’ex-rédacteur en chef des JT de la chaîne publique a tenu une conférence de presse dans laquelle il a expliqué son point de vue.
L’ex-chef de rédaction du JT de la RTBF, Christian Dauriac, révoqué jeudi soir par la chaîne publique, était en conflit avec sa direction. Il avait envoyé le 5 octobre dernier une lettre de mise en demeure, par la voie de son avocat, à la direction de l’information de la RTBF pour rappeler les rôles de chacun, ont indiqué vendredi l’intéressé et son conseil, lors d’un point de presse. Les tensions entre la direction de l’information et Christian Dauriac sont apparues selon ce dernier il y a une bonne année.
Les différends portaient notamment sur les sujets traités par les journalistes, mais aussi sur la gestion du budget lié à l’information, d’après M. Dauriac. La réponse à son courrier lui est parvenue ce vendredi, soit le lendemain de la décision de la RTBF de mettre un terme à leur collaboration.
Concernant cette décision, Christian Dauriac a indiqué qu’il ne connaissait pas encore les motifs exacts invoqués par la chaîne publique, attendant la réception de la lettre recommandée. Il nie toutefois fermement tout propos homophobe ou raciste de sa part, estimant « avoir affaire à une bande de voyous ou du moins des méthodes de voyous » ou encore à « une organisation qui ne recule devant rien. »
Christian Dauriac et son avocat, Me Pierre Joassart, ont déjà annoncé vendredi leur intention de déposer plainte au pénal pour faux et usage de faux, ainsi qu’usurpation d’identité pour un mail, qualifié par l’ex-chef de rédaction de faux, et qui aurait servi de preuve pour justifier la fin de sa collaboration.
M. Dauriac a également l’intention de déposer une requête en extrême urgence auprès du Conseil d’Etat lorsqu’il aura connaissance des motifs qui ont conduit à sa révocation. Cette requête fera notamment valoir que le droit à la défense a été violé, l’ex-chef de rédaction n’ayant pas eu selon lui un délai suffisant pour préparer sa défense.
Christian Dauriac compte aussi saisir le tribunal du travail en vue d’obtenir des dédommagements. L’intéressé se montre confiant, espérant réintégrer la tête de la rédaction de la RTBF en cas de décision favorable du Conseil d’Etat.
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